La franchise Minion et la francchise Moi moche et Méchant de manière générale a toujours eut une image péjorative au fil des années car trop grand publique. Les cinéphiles et certains critiques presse rient au nez de cette licence qui rejète et, on doit bien se l'avouer, n'attire jamais vraiment. La faute pour moi d'un humour parfois trop bas du front par moment, je n'ai jamais réellement donné sa chance à cette franchise dont je n'ai vu que Minion 1er du nom dont mes souvenirs n'arrivent à décrire qu'un film oubliable et très formaté qui avait tout de même réussit à me faire passer un moment agréable. Puis arriva ce deuxième film, en ouverture du festival d'Annecy 2022, pour attiser ma curiosité. Parce qu'on peut bien accepter que le film soit projeté l'équivalent Festival de Cannes de l'animation parce que c'est un film d'une grande licence crée par un français d'une école réputé, mais en ouverture de festival ? Les autres films ont été projeté en séance familliale plein air, alors on souhaiterai évoluer en projetant en ouverture de festial une suite prequel flou sur des personnages de second plan dont leurs premier film n'était pas convainquant ? Je suis donc allé voir Les Minion 2 Il était une fois Gru sans rien attendre à part être détendu et me sentir bien, et verdict: il y a beaucoup plus à dire.


On va mettre à plat tout de suite: Oui c'est bas du front niveau humour, oui c'est un film grand public qui ne va pas avoir de propos de fond consistant au point d'entamer une quelconque thèse en psycho ou en art liturgique, et disons le franchement, on pourrait avoir mieux. Malgré tout je me suis retrouver agréablement surpris à prendre un véritable plaisir à voir ce film et à redécouvrir un univers qui m'était totalement passé au dessus la première fois et qui, ici, trouve le moyen de pleinement se déployer et se mettre en valeur. La chose est que le film est extrêmement énergique. La volonté ici n'est pas juste d'être rapide, dynamique, mais bel et bien de dépasser toute les barrière et d'aller là où le spectateur ne peut pas nécessairement tenir. Pour vous donner une idée de la l'énergie folle de ce film et à quel point le film entraine le spectateur dans une course effrainé voici comment commence le film:

Le film s'ouvre sur un braquage. On y suit un personnage afro américain doublé par Claudia Tagbo en pleine course poursuite après avoir voler une carte, et arrive dans le repère d'un gang composé d'un mec avec des mains de fer, une none pro du karaté, un français qui s'appelle Jean Michel (je crois), un joueur de hockey, et monsieur carnage qui est le boss du gang. On nous explique que cette carte mène vers une grotte abritant un médaillon offrant une grande puissance, et le gang décide donc d'y aller pour récupérer le médaillon. Arrivé sur place, Carnage déjoue tout les pièges (certains faisant référence à Indiana Jones, d'autres à Harry Potter) et arrive finalement à voler la pierre. Il retourne sur le vaisseau mais apprend de la part de Claudia Tagbo qu'il s'est fait roulé, et est balancé par dessus bord.

Si j'ai l'impression de spoiler et d'avoir entamer une bonne parti du fim... ce sont les deux premières minutes du film, générique d'illumination compris. C'est improbable tant cela est rapide et dense. On se rapprocherait presque d'une démarche à la Jean Marie Poiré à utiliser le montage pour condenser un script de 3h en un film d'1h30, mais là où chez Jean Marie Poiré on obtient des scènes à la limite de l'abus avec un nombre de coupe abérant, parfois amenant pratiquement le spectateur vers l'implosion cérébrale, ici le film contrôle son effet pour ne pas confondre vitesse et précipitation. Le film raconte énormément de chose et fait énormément de vanne à la seconde, mais à aucun moment on ne va aller trop rapidement dans le tempo pour perdre le spectateur. On travaille les vannes et les éléments scénaristiques pour que l'on puisse en avoir le maximum en très peu de temps, afin de donner une consistance et une densité conséquente à chaques secondes. Mis à part deux scènes, l'intégralité des scènes passent à une vitesse folle, si bien qu'on n'a pas le temps de s'y attarder et de préter trop attention. On en vient à vivre une véritable expérience filmique qui nous oblige à laisser nos grilles de lecture habituelle au vestiaire et être ouvert, de gré ou de force, à une façon de réaliser et à exposer les informations qui est nouvelle et imposante. Ce dispositif kidnape presque l'attention du spectateur qui, obligatoirement à un moment ou à un autre, sera forcément dans le film car, même si le rythme d'information est jamais vu en terme de rapidité et de rythme, les scènes sont tellement grand publique qu'elles ne peuvent pas rejeter. C'est beaucoup plus facile d'imposer un rythme fort avec des scènes simples et légères qu'avec des scènes un peu plus complexe et travaillé que l'on peut voir dans un film habituelle. Le but, à travers ce genre de réalisation, est de se concentrer sur l'essentielle et de rapidement passer à autre chose lorsqu'une vanne échoue et/ou ne te convient pas. On n'a pas le temps de s'ennuyer ou de relever des défauts flagrants avec une tel réalisation car tout va tellement vite que les défauts qui te dérangeront sur l'instant ne te gêneront plus la scène d'après car on n'a pas le temps de s'attarder sur une erreur dans un champ entier de scène qui valent plus le coup. C'est un procédé efficace qui permet de passer du bon temps sans effort, et de proffiter d'un humour qui fait mouche par instant et qui est vraiment régressif. Même si toutes les vannes ne te vont pas, de par le simple fait que l'on ait fait l'effort de laisser sa chance au film et qu'on rentre dans le film, en 5 minutes si ce n'est moins, l'ambiance de pure déconne et l'usure même du rythme te pousseront à relacher ton esprit et à accepter les vannes parfois potache pouvant se résumer parfois au bruit d'un tuperoir qui fait un bruit de prout (en plus le mixage son est pile comme il faut, je ne suis qu'un homme...).


Maintenant ce choix de réalisation marche, impressionne dans son efficacité, et semble inataquable vu que tu n'es pas en mesure de t'attaquer à des défauts dont tu ne peux plus te rappeler aussi tôt vu... mais cela est aussi le plus gros défaut du film. A vouloir aller plus vite que vite, à vouloir noyer le spectateur dans des scènes qui te laisseront un bon souvenir globale et une expérience satisfaisante, on ne permet pas au spectateur de pleinement accrocher au film. Comme je le disais tout à l'heure, tout va tellement vite que les scènes qui te déplaisent sont passé en coup de vent, mais cela va aussi de même pour les scènes que l'on apprécie. Tout va si vite qu'à part quelques rares scènes où le rythme redescend un peu, il est impossible de proffiter de la qualité de la qualité de l'animation sublime. C'est bourré de détaille, le rendu est dingue, c'est magnifique... mais peu être un poil désincarné. On est sur un photo-réalisme, parfois terne et triste, avec rarement des jeux de lumières et des jeux de textures. On sent presque une volonté de montrer ni plus ni moins ce qu'il faut voir, un peu à l'image du montage et de la réalisation. On fait les choses de manière propre, net, précise, mais tout est condensé et chargé de tel sorte que même si cela ne te plait pas, tu arriveras à le voir sans que cela te dérange. On aura donc énormément de plans avec des décors chargés et sublimes mais qui n'auront jamais l'espace de pleinement montrer leurs beauté car tout doit aller vite au cas où quelqu'un n'aimerait pas, et dommage pour ceux qui aiment. Il y a bien deux scènes qui arrivent à respirer et qui sont les scènes que l'on retiendra à la fin du long métrage: le générique d'ouverture sur une reprise de Dalida façon James Bond qui est (je pense) la scène la plus intéressante artistiquement parlant, et une scène de métamorphose animale proche du corps avec parfois des plan de face assez intimidant, qui est vraiment très intéressante. Maintenant oui, on peut s'attarder sur le fait que le jeu de mimésie vocale (le fait de faire du charabia pour communiquer sans utiliser un language distinct) entre les minions ne marche pas et alourdi le rythme et la compréhension lorsque deux minions discutent dans une série de champ/contre champ, que l'on a une tonne de sous scénarios (dans sa volonté de surchargé chaques scènes et chaques plans) qui parfois peuvent être inutiles et too mush. Cependant, à côté, on peut dire que le film sait très bien garder le côté seccond rôle des minions malgré que ce soit un film centré sur eux (chose qui était un peu perdu dans le premier film), et que le film accumule les vannes parfois très osé qui offrent une variété conséquente de vanne et d'humour. Mais, en fin de compte, cela ne compte pas vraiment car, au final tout le film impose une nouvelle grille de lecture qui dit que rien n'a tant d'importance, et c'est je pense le principale défaut du film. A vouloir tout désacraliser et à tout traiter en coup de vent pour se recentrer sur le ressenti globale du film, il n'y a rien d'important ou même pleinement intéressant dans un film qui ferra passer un bon moment, mais qui ne saura pas aller au delà. Je garde tout de même espoir car on sent un énorme potentielle à travers cette façon de faire qui peut aboutir, à l'avenir à des films grandioses. Contrairement au premier film, je pense pouvoir me rappeler de celui-ci un peu plus longtemps, et me convaincre qu'il y a quelque chose à faire avec les minions. Cela est signe qu'il y a du progrès, et j'ai envi de voir ce que cela peut donner pour le prochain film.


11,5/20


N’hésitez pas à partager votre avis et le défendre, qu'il soit objectif ou non. De mon côté, je le respecterai s'il est en désaccord avec le miens, mais je le respecterai encore plus si vous, de votre côté, vous respectez mon avis.

Youdidi
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le 18 août 2022

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