Remise à zéro

Victor Frankenstein est un jeune homme très sûr de lui, qui a en tête de fabriquer une créature fait à partir de cadavres humains. Mais son projet n'attire pas vraiment les foules et quand le monstre va être là, il va devenir incontrôlable.

Après toute une série de films portant sur Frankenstein, la Hammer décide d'en faire un reboot en 1970, sans Peter Cushing, mais avec le scénariste attitré de la maison, Jimmy Sangster, qui passe derrière la caméra. Même si le procédé a de quoi étonner, notamment de créer un monstre aussi jeune, le professeur est lui aussi différent. Il est montré comme arrogant, cynique, sûr de lui, sensible aux charmes des femmes... c'est une autre interprétation à laquelle se livre Ralph Bates, mais n'est pas Cushing qui veut.

En tout cas, il est à noter que la créature en elle-même, qui arrive assez tardivement dans le récit, ressemble plutôt à une momie au départ, avec ses bandages, et pour l'anecdote, il est joué par David Prowse, qu'on reverra dans Orange Mécanique, mais surtout en tant que Dark Vador.

Mais cette relecture, qui se veut pourvu d'un humour noir qui marche assez bien, aura l'effet inverse, et sera un échec car le public a du sentir qu'on touchait à un mythe, à savoir remplacer un acteur iconique dans ce rôle. Pourtant, le film ne manque pas d'intérêt, même si la réalisation est parfois à la peine.