Théâtre de l'absurde
Attention, une histoire peut en cacher une autre, voire plusieurs, dans le premier long-métrage de Aritz Moreno. Et les situations à la Luis Buñuel (Roy Andersson et Peter Greenaway sont d'autres...
le 2 mars 2023
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Pour un premier film, Aritz Moreno la joue plutôt osé ; pour un scénario de Javier Gullón, à qui on doit Hierro ou Enemy, par exemple, c'est moins étonnant de voir ce long-métrage digresser dans l'absurde et le subversif pervers. Ça me surprend encore moins de voir Cristobal Tapia de Veer participer à créer une bande-son expérimentale, à la fois désaccordée, fantasque et lugubre. Construit en plusieurs sections, Les Avantages de Voyager en Train commence sur Ángel, un psychiatre qui, étant déjà dans l'histoire d'Helga, va à son tour participer à ces poupées russes scénaristiques avec cinq récits imbriqués, dont une conspiration mondiale autour des ordures ménagères qui sert de moyeu central. Le film reprend ensuite la backstory d'Helga, avant qu'elle n'écoute l'histoire labyrinthique de cet étranger du train, puis on nous présente une romance dramatique entre deux personnes handicapées. Il n'y a pas toujours de liant entre tous ces actes scénaristiques, mais une constance à l'exubérance horrifique, la manipulation affective et psychologique, et surtout un humour très noir, qui se placent entre le cinéma sud-coréen et celui de Yórgos Lánthimos. Avec des scènes zoophiles et d'autres explicites gratuites, Moreno exagère un peu dans sa mise en forme, quand bien même il offre un belle réalisation et une direction d'acteurs au poil au vu du matériau à interpréter.
Créée
le 18 janv. 2024
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