bonbon au goût amer

Je commence à en avoir ma claque de ces films sur les années '80 où de vieux boomers viennent une énième fois montrer comment ils étaient "trop fous" par rapport à notre génération. Eux connaissaient les vraies choses, la vraie vie. Sauf que la faille est là. Au final, cette romanisation de l'époque, elle n'existe que dans la tête de Valéria Bruni-Tedeschi. Moi ce que je vois à l'écran, finalement, ce ne sont que de pauvres jeunes qui ont sûrement dû mal vieillir avec toute la drogue qu'ils ingéraient. Cette jeunesse, soit disant fougueuse, a maintenant la cinquantaine et est aigrie.

Enorme malaise face à la relation entre Stella et Etienne ?? Comment est-ce possible de valoriser, si pas romantiser, une relation aussi malsaine aujourd'hui ? Le personnage de Stella est détestable de A à Z, c'est extrêmement dommage que le film ne soit centré que sur elle (trop bien l'égotrip de Valéria Bruni-Tedeschi si jamais Stella est son alter ego) et pas sur le reste la promotion qui ont l'air de n'exister que pour interagir avec Stella, sans avoir d'autres rôles dans l'histoire. Au final, Etienne, quand il meurt, tout le monde s'en fout, c'est mal amené. Il y a une envie de créer une émotion mais clairement c'est un échec.

Très dérangée par les deux têtes d'affiche, heureusement qu'il y a le reste du casting (<3) qui sauve le film. Et je pense surtout au brillantissime Louis Garrel qui est incroyable dans ce rôle. Clairement, je ne peux pas l'enlever à Valeria Bruni Tedeschi : son Patrice Chéreau est très bien écrit et le choix de Louis Garrel était très judicieux.

Au final, le film est passé et ce n'était pas un moment désagréable mais il est clairement surcôté et je n'ai pu m'empêcher de ressentir un vague malaise durant tout le film vis-à-vis de la vision des années '80 de Valeria Bruni-Tedeschi et de la relation Stella/Etienne. Les couleurs sont jolies, la réalisation est clean, rien à redire au niveau de la forme, mais très déçue par le fond.