Après avoir trouvé la clef du labyrinthe, s'être baladé dans un désert aride où s'amusaient tranquillement des bourguignons (ou des Fondus, impossible de se rappeler), et défié une armée de soldats en intérim, il était temps pour Tommy d'en finir. Maintenant, l'ex-Nouveau n'a qu'un seul but : détruire Wicked, l'organisation toute méchante. Seulement, avant d'accomplir sa tâche, il lui manque (encore) une chose terriblement importante : son chinois porte-bonheur, Minho.


Hélas, la première tentative de sauvetage est un échec. Dans une scène étonnamment bien emballé (vu qu'on considère Wes Ball comme un manchot quand il s'agit de filmer l'action, on tient à soulever ce point), Tommy et sa bande parviennent à arracher un wagon entier d'otages, mais pas d'asiatique dans la foule. Du moins, pas le bon. Enervé, pas content, Tommy fait du boudin, et décide de faire le rebelle.


Comme l'urgence est d'amener les survivants loin de ce continent à l'aide d'un bateau bien dégueu, il fait un gros fuck à tout le monde et se barre seul vers la forteresse imprenable du QG de Wicked, là où se trouve Minho donc, mais aussi sa Nana (vous savez, celle qui les a lâché dans Le labyrinthe : la Terre Brûlée et va faire des études de biologie chez l'ennemi, pépouze). Par chance, Tommy est suivi par une poignée de potes, et ni une ni deux ils s'engouffrent dans une aventure palpitante.


Et sans rire, Le labyrinthe : le Remède Mortel est vraiment palpitant. C'est d'ailleurs le gros point fort du film. Là où le deuxième opus paraissait interminable à base de dialogues affreux qui n'avançaient pas le schmilblick et de péripéties illisibles donc ennuyeuses, ce final rectifie parfaitement le tir en injectant un rythme assez fou, le tout filmé avec une nette amélioration (la shaky-cam hardcore s'est stabilisée, et ça fait du bien !). Comme plus de la moitié du film concerne le sauvetage de Minho, la situation d'urgence est parfaitement retranscrite, à peine atténuée par la partie Wicked qui montre l'envers du décor (ça permet quelques réponses, même si ça n'est pas ultra passionnant, ni franchement surprenant).


Alors oui, on ne va pas se leurrer, comme à chaque fois dans cette franchise, ça reste toujours aussi bête, avec des raccourcis faciles et des clichés lourdingues. "Comment pénétrer dans une grande ville impénétrable où aucune pénétration n'est possible ?" Pas de problème : un trou, des égouts, une porte et le tour est joué. "Comment faire pour vaincre une armée ultra-entraînée ?" No soucy : ils sont toujours en stage et tirent donc à longueur de temps dans le vide. "Nous sommes dans une situation catastrophique où la mort est la seule solution envisageable, qu'allons-nous faire ?" Easy : on pique un vaisseau ennemi et on file un coup de main... trois fois ! Des exemples comme ça, il y en a à la pelle (et croyez-le, d'autres sont encore plus aberrants), mais là où ça paraissait énervant dans La Terre Brûlée, ça en devient routinier et noyé dans la masse ici, tant tout s'enchaîne assez vite.


L'énergie dont fait preuve Le Remède Mortel est communicative, et si l'amélioration de Wes Ball dans sa réalisation et la cadence du film y sont pour beaucoup, n'oublions pas un casting encore une fois solide, Dylan O'Brien en tête. L'acteur mène la barque haut la main, et ceux qui gravitent autour de lui parviennent presque tous à exister. Même Kaya Scoliose semble moins tarte (son stage dans les Caraïbes avec Jack Sparrow a dû l'aider).


En parlant de tarte, la petite surprise du chef vient du fait que la romance à l'eau de rose entre Tom-Tom et Nana est largement atténuée, au profit d'une bromance fort sympathique. Tommy a toujours le coeur qui fait boum-boum pour la traîtresse de l'histoire, mais on retiendra surtout le lien qui l'unit à ses potos, et plus particulièrement à Newt, celui qui le suit depuis le début. L'évolution de leur amitié est bien traité, quand bien même ça reste déjà vu, et permet d'offrir une scène particulièrement prenante sur la fin.


De ce fait, cette trilogie reste probablement l'une des meilleures du genre young adult. Ça n'atteint pas les cimes de l'excellence en tant que film, loin de là (pas comme pour certains Harry Potter), mais ça reste bien plus épique et généreux que les mous du bulbe Divergente et autres Hunger Games (pour ne citer que les plus complets).


POUR LES FLEMMARDS : Usant abusivement de clichés et raccourcis scénaristiques, cette conclusion offre malgré tout un spectacle généreux, dynamique, sincère, et surtout moins épileptique !


-- Critique également disponible sur Le Ciné des Flemmards --

Créée

le 20 févr. 2018

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