Peut-être un peu moins charmant que dans mon souvenir, « Le Journal de Bridget Jones » garde toutefois un certain capital sympathie quinze ans après. Cela est bien sur dû principalement à son héroïne (excellente Renée Zellweger), joliment à contre-courant des héroïnes habituelles du genre, s'assumant sans y parvenir totalement, et dont les remises en question permanentes, toute comme certaines situations invraisemblables dans lesquelles elle se retrouve empêtrée, offre une vraie dose de bonne humeur et de sourires.
Après, ne surtout pas s'attendre à une révolution non plus ! Ses deux prétendants ont beau être des variations des personnages masculins inhérents au genre, ils ne sont en définitive pas si surprenants, ni dans leur représentation, ni dans ce qu'ils sont en réalité, quand bien même sont-ils interprétés par Colin Firth et Hugh Grant : difficile de faire mieux, j'en conviens.
Reste qu'à condition de s'attendre à une comédie romantique plutôt classique à bien des aspects, « Le Journal de Bridget Jones », fort d'une écriture bien sentie, de personnages attachants et de comédiens convaincants, sans oublier une bande-originale qui ravira tout amateur de bonne musique, se regarde avec un certain plaisir : c'est bien tout ce qu'on lui demandait.