Publié en 1996, le best-seller de Helen Fielding se devait forcément d'atterrir sur grand écran, le roman ayant un fort potentiel de comédie romantique. Ce sera chose faite en 2001, l'héroïne peu sûr d'elle mais attachante prenant enfin vie sous la caméra de Sharon Maguire, cinéaste venue du documentaire.


Relativement fidèle à la relecture moderne de Pride and Prejudice imaginée par Helen Fielding, Bridget Jones's Diary se cale bien gentiment sur le schéma classique du genre, accumulant les lieux communs et les figures attendues pour le grand plaisir des midinettes du monde entier. Un vilain défaut ? Pas vraiment, le premier long-métrage de Sharon Maguire offrant à son public ce qu'il est venu voir avec une redoutable efficacité.


Tout à beau être prévisible du début à la fin, sans véritable surprise, cela fonctionne, grâce notamment à un humour qui fait mouche, à un rythme soutenu et surtout, à une distribution aux petits oignons. Coincée entre un Colin Firth aussi rigide que touchant et un Hugh Grant absolument irrésistible dans un rôle de salopard qui lui va comme un gant et bien loin de l'image proprette qui lui collait à la peau, la texane Renée Zellweger étonne, s'approprie admirablement le rôle, bluffant son petit monde en prouvant qu'une américaine peut très bien interpréter un rôle so british, à condition bien entendu d'avoir le talent requis.


La blondinette est assurément l'âme d'un film qui ne dévie jamais de sa trajectoire mais qui fait le boulot, offrant sa dose de romantisme à une audience ne demandant rien d'autre que de se blottir bien confortablement sous la couette, un chocolat chaud dans les mains et des étoiles plein les yeux.

Gand-Alf

Écrit par

Critique lue 1.7K fois

24

D'autres avis sur Le Journal de Bridget Jones

Le Journal de Bridget Jones
Karrie
5

Je suis une garce aigrie, Bridget est une gentille conne. Help.

Je suis un peu en deuil là. Ca m'énerve. Et pour cause, je rigole plus devant Bridget Jones. Bridget Jones ! L'icône suprême des femmes du XXIème siècle, avec ses clopes, sa vodka, ses mecs, son...

le 2 sept. 2012

29 j'aime

7

Le Journal de Bridget Jones
Gand-Alf
7

It's Raining Men.

Publié en 1996, le best-seller de Helen Fielding se devait forcément d'atterrir sur grand écran, le roman ayant un fort potentiel de comédie romantique. Ce sera chose faite en 2001, l'héroïne peu sûr...

le 1 juin 2016

24 j'aime

Le Journal de Bridget Jones
Anna
5

Critique de Le Journal de Bridget Jones par Anna

Le bouquin a fait passer les femmes des Harlequin à la chicklit. Le film aura fait passer Renée Zellweger du statut de sombre (et grosse) inconnue à celui de LA pauvre anglaise vieille fille next...

Par

le 4 oct. 2010

16 j'aime

Du même critique

Gravity
Gand-Alf
9

Enter the void.

On ne va pas se mentir, "Gravity" n'est en aucun cas la petite révolution vendue par des pseudo-journalistes en quête désespérée de succès populaire et ne cherche de toute façon à aucun moment à...

le 27 oct. 2013

268 j'aime

36

Interstellar
Gand-Alf
9

Demande à la poussière.

Les comparaisons systématiques avec "2001" dès qu'un film se déroule dans l'espace ayant tendance à me pomper l'ozone, je ne citerais à aucun moment l'oeuvre intouchable de Stanley Kubrick, la...

le 16 nov. 2014

250 j'aime

14

Mad Max - Fury Road
Gand-Alf
10

De bruit et de fureur.

Il y a maintenant trente six ans, George Miller apportait un sacré vent de fraîcheur au sein de la série B avec une production aussi modeste que fracassante. Peu après, adoubé par Hollywood, le...

le 17 mai 2015

207 j'aime

20