Six ans avant ses cent ans je ne sais pas pourquoi on voit encore des filles au cinéma. Il les avait déjà toutes filmées.
Les têtes toutes radieuses des filles de l'établissement aux filles de tolérance à la maquerelle, tournent autour de celle ci monochrome, au cœur trop grand et trop lourd. On a fait jouer Louise Brooks pour ses yeux noirs dessinés qui cherchent en dehors du plan quelque chose, Que le dernier intertitre comme dans Faust nous montre, l'amour.
Je pense que c'est ce méta-cinéma que Godard pouvait chercher dans son altération du son, le travail du texte, son montage musical. Une sorte de paradis perdu, quand la vulgarité du parlant est venu en cacher sa simplicité. Talleyrand :"la parole a été donnée à l'homme pour déguiser sa pensée".. C'est à peu près ça.
Ici ce portrait est trop vrai, de cette fille à la douleur on prend pour de la sauvagerie, que je ne connais que trop bien, et que j'aurais peut être dû regarder plus tôt, pour apprendre des choses importantes.