Franchement drôle, dans le sens brut et sans détour sans pour autant que ce soit à mourir de rire.

L'un des plus marquants de Méliès sans pour autant qu'il soit cité à notre époque.


On parle de dictature à notre époque pour internet, dans tous ses passages, mais pour le cinéma ca n'a jamais été tant ca, ca soule vite les gens de suivre une histoire alors qu'ils veulent juste les gags.


Je remarque que les micro-métrages muets étaient déjà les premiers formats courts de blagues filmés maintenant sur les sites d'hébergements de vidéos.


Comme quoi on invente rien depuis longtemps dans aucun domaine, on ne fait que transmuter dans de nouvelles coquilles.



Avec ce cinéma il y a vraiment ce coté découpé, mais pourtant se connectant plus vite à autre chose.

Et c'est vraiment ca la modernité, un charcutage constant de la vie pour en faire quelque chose de plus condensé mais qui ne mène forcément rapidement vers rien car on ne peut pas coller des bouts indéfiniment, à part en conditionnant la personne à remettre indéfiniment une pièce dans la machine à chaque fois.

Il faut la briser continuellement de toutes les manières imaginables pour qu'elle trouve ca normal de vivre de manière compartimenté.

Elle perd son unité, sa vraie imbrication avec le monde, devenant juste un rouage souffrant de son propre tournage en rond mais qu'elle supporte car le croit légitime car elle ne voit plus rien jusqu'à l'horizon que l'industrie, marchant en cercle autour d'elle même jusqu'à épuisement pour alimenter la machine à vapeur.


Les esprits ont tant changé depuis les philosophies d'uniformisation, d'universalisme, le monde s'est pourtant de plus en plus limité, notre champ de pensée s'est réduit alors que nous sommes de plus en plus connecté.

Un peu comme une toile d'araignée nous ressentons tout sans rien comprendre, car nous sommes obstrués par ce propre système de sursensation sans jamais de repos pour comprendre comment ca fonctionne, ses tenants aboutissant, défauts et effets sur chacun.


Ne plus rien ressentir, juste se fier aux indications, flèches que les passeurs auront posés pour eux tout le long de leur vie, car si ce n'est pas de l'ordre du palpable sensé, c'est forcément insensé n'est-ce pas ?

Couper son âme immortelle pour n'écouter que les voix de morts, les fossoyeurs, envoyant aux cimetière, l'élevage, l'abattoir, système éternellement sans âme car ne prenant pas comme appui l'humain mais la réductibilité de tout en chiffre impalpable et abstrait car se limitant essentiellement à eux-mêmes.

Contradictoire tout ca..

Si je ressens quelque chose d'intaisable au fond de moi ? Est-ce vraiment de l'impalpable ? Qui est-ce qui à forcer les gens à multiplier et amalgamer les réactions quotidiennes animales, nerveuses, à fleur de peau de notre corps influençable, avec les abysses intemporelles et inaliénables de notre essence unique.

Janenba
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le 3 janv. 2024

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