Si Edgar Wright était né aux Etats-Unis, il aurait été un fils spirituel de Tarantino (la tchatche en moins…) lançant la série de films grindhouse, ou presque… C’est un peu ça Dernier Pub Avant La Fin Du Monde, un film partant d’une histoire assez basique et déjà vue de beuverie jusqu’au coma éthylique entre potes et qui finit en course-poursuite complètement barrée et sous acide avec des extra-terrestres venus envahir, pacifiquement bien sûr, notre bonne vieille terre bleue comme une orange, ou comme le sang de ces fameux extra-terrestres, qui ne sont pas des esclaves même si ce sont des robot s !

Le credo d’Edgar Wright et sa bande, depuis le début, c’est l’éclate totale et le partage avec les spectateurs (merci à eux !), qu’il s’agisse de la première partie du film, orientée sur l’organisation de la tournée des pubs entre potes, pendant laquelle un Simon Pegg en roi de la vanne est lâché comme un Alain Chabat en royal rabbin (cf. la fausse pub de Les Nuls), truffe au vent, bave aux lèvres et sourire béat à la bouche, ou qu’il s’agisse de la seconde faite de bagarres complètement barjes entre les potes et les aliens au sang bleu. On en fait vite partie de cette bande de potes, même s’ils font n’importe quoi, prennent des décisions qui n’ont aucun sens et prenne des risques de gamins de quatre ans, on les aime de suite et on crève d’envie d’aller avec eux tataner du martien entre deux verres bien frais de malt fermenté.

Très forte la construction du film : deux grandes parties et deux intrigues elles-mêmes faites d’une foule de petites saynètes qui sont juste un prétexte à faire du grand n’importe quoi ponctué de pintes de bière bues à grandes gorgées, l’histoire coule toute seule et toutes leurs conneries donnent le rythme . C’est bon ces réalisateurs qui viennent flatter vos instincts primaires de sale gosse fan de blagues potaches orientées cul, alcool et aussi cul. Tout y est dans ce Club Des Cinq, le fils soumis à papa, le fan de sport, le business man, l’heureux en tout (ou presque…) et finalement Simon Pegg, magistral en loser magnifique qui n’a jamais, au grand jamais, accepté de passer mentalement le stade anal. Sa morgue lui fait casser à peu près tout ce et ceux qu’il touche, amis et amours, jusqu’à ce qu’elle leur sauve la mise, à lui à ses potes et au monde, à la fin du film.

Un film bien fendard en fait, qu’on peut regarder avec son adorable, gentille, douce et incroyablement érotique petite femme, ou bien entre potes avec chips, pizzas et bien entendu fontaine à bière de rigueur. Résumons : blagues et esprit potache mais avec du cœur, castagne à mi-chemin entre Matrix et catch à quatre, extra-terrestres mélange entre robots, Village Des Damnés et Invasion Des Profanateurs et surtout, surtout ! De la bière, de la blonde, de la brune, de la rousse, petit clin d’œil aux deux bombes blondes et à la blonde rousse du film, viendez voir papa les filles… Après Dernier Pub Avant La Fin Du Monde, vous serez libérez car ce film est libérateur, pour les idées et pour le rire, d’ailleurs barman, une aut’ pinte !!!
Jambalaya
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le 13 nov. 2013

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Jambalaya

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