Pas de quoi porter pinte

Fun fact #1: Vous ne pourrez jamais refaire le parcours des 12 pubs que tentent de suivre les protagonistes de l'histoire, un jour de pèlerinage si, d'ici quelques années, vous prenait l'envie de rendre hommage au film, pour la simple raison que le village de Newton Haven n'existe pas.
(à moins qu'ils ne créent un parc d'attraction dédié, un jour)

Fun fact #2: portant, le petit rond-point qui apparait au début et à la fin de l'histoire est bien le premier qui fut bâtit en Angleterre, aux alentours de 1909. Il se nomme Sollershott Circus, se situe à Broadway, au sud de Letchworth Garden City.

Fun fact #3: Letchworth Garden City, où a été tourné le film, est connu pour avoir abrité une communauté ayant eu pour politique, au début du siècle dernier, d'interdire la vente d'alcool sur les lieux publics.

Fun fact #4: J'ai longtemps craint que la trilogie "cornetto" n'ait de trilogie que le nom, avant de découvrir avec ravissement ce magnifique emballage de cornet à la pistache, en fin de métrage.

Fun fact #5: comme ses deux prédécesseurs, le film se révèle beaucoup plus malin qu'il n'y parait, disséminant de multiples indices et détails tout au long de son histoire, rendant une deuxième vision indispensable. Si le discours sur la mondialisation ("ils veulent starbucker le monde !") est assez évident (mais pas pour autant désagréable, hein mon Kenshou ?), le thème du vieillissement (qui a le plus changé, les lieux ou nous?) et du retour en arrière est assez savoureux, peut-être aussi parce que je partage l'âge et certains états d'âmes des personnages qui ont écrit et interprété le film.

Au final, si ce "world's end" est le moins réussi des trois Pegg/Frost/Wright, s'il est celui dont la réalisation est la moins inventive (on reprend quelques tics des précédents opus), ça reste foutrement agréable et ce serait bien injuste d'en faire du mauvais pub.