Le Premier Metoo

Encore un film qui se fait avec des idées d'Oscars pleins la tête que ça se sent à la caméra. Un long et très pénible film qui se transforme peu à peu en prise d'otage. Ce qui le rend ainsi c'est la façon dont est racontée l'histoire tel un Rashomon. Pas mal. Qui n'aime pas ce style. Qui n'aime pas remarquer les différences entre les points de vue.

Et pourtant comme c'était désagréable ... déjà à commencer par la technique avec une image dégueulasse. Aucun cadre n'est inspiré et aucune lumière ne claque. Je ne comprends pas cette volonté que de tourner en couleur pauvre en saturation où les bleus deviennent grisatres et le rouge des robes devient du pinard en tissu. Je ne parle même pas de la première bataille du pont de Limoges filmée et découpée à la va-vite. De ce côté, rien ne va. Tandis que la deuxième bagarre est mieux filmée et que le Duel dépote pas mal.

Nous pardonnons toujours à la photo de pas être au rendez-vous. Alors si le rythme vient s'y mêler c'est l'acabit suprême. Le film s'enchaine d'une façon foireuse avec la réalité de Matt Damon, devient chelou avec Adam Driver et la partie de la gente dame est là pour t'achever alors que c'est censée être la partie la plus interessante.

Puis pourquoi montrer deux fois un viol ??
Pourquoi ne pas avoir fait d'Adam Driver un psychopathe qui a vraiment cru qu'elle a apprécié la baise ?? Car sur le coup, à quoi va servir sa version des faits vu qu'on a confirmation du violeur sur le crime, que ce soit à l'image ou même de la bouche du perosnnage de Jacques ? Oublions la poltique féministe du film un instant : à quoi ça me sert en tant que spectateur de voir ça ? Le forcing dessert complètement l'intrigue et m'oblige à m'endormir.

Alors que reste t'il de cette poltique féministe ? L'intéressante vie d'une femme réduit en dot et génitrice avec le devoir conjugal. Qui en plus doit faire face à la patriarchie de cette société et la brutalité de son mari, notamment au lit, en ignorant le plaisir érotique de son épouse. Hmmm intéressant. Je suis donc en train de me dire que le film n'aurait jamais dû être un Rashomon mais l'histoire de cette jeune dame qui cherche à se faire entendre dans son injuustice dans ce pays où les femmes ne sont riens. Le film s'engage alors à dénoncer que le viol, ce crime, porte d'abord préjudice au mari et à son honneur plutôt qu'à la femme et sa santé jusqu'à lui reprocher d'avoir trouvé Jacques beau et séduisant à une festoyerie, et d'être tombée enceinte parce qu'elle aurait apprécié l'acte, seule façon d'obtenir une grossesse selon le Moyen Age.

On retient néanmoins le forcing de la vieille mère de Pierre avec son famuex "moi aussi je me suis fait violer". Super subtil pour une mégère qui n'a fait que détester sa belle-fille parce qu'elle ne parvenait pas à tomber enceinte. Toc Toc, ici Kannibal, puis-je avoir de la subtilité dans mes dialogues de Moyen Age ? Et puis sa pote qui refuse de la croire rohlalalalalaaaaaaaaaa c'est bon quoi.

Il a l'air pas mal le film avec mon avant-dernier paragraphe hein ?? Aller, un premier acte qui sert à bien poser la vie de Marguerite avec le mari bien chiant, la baisse de qualité de ses terres, différentes péripéties et tout et tout. Deuxième acte avec le viol et le jugement qui met bien mal Marguerite dans sa condition de femme. Et paf troisième Acte avec son connard de mari qui affronte l'autre fêlé.
Voilà, un film de 1H30/1H40.

On dirait ces films qui se forcent à montrer la femme du héros, des scènes où il se passe que dalle. Bah là c'est presque pareil. J'en veux pas du point de vue des gars. Quitte à faire un film féministe, autant le faire à fond sans demander l'avis de ces deux hommes surtout si c'est pour rendre cette merde encore plus longue.
Si vous vous souvenez du film Silent Hill des 2000's, c'est la même chose avec les séquences de Boromir. Elle ne servent à rien.

Qu'est ce que j'men fous de la version des deux autres blaireaux. On comprend rien de toute façon.