Gore Vidal adapte Tennessee Williams. Les familiers de l'écrivain ne seront pas dépaysés : nostalgie du sud ségrégationniste, liens familiaux tordus, sexualité exacerbée, racisme latent ... Le tout, dans une plantation délabrée, menacée par une crue imminente. L'outrance et l'hystérie sont bien contenues par la mise en scène de Lumet, qui ne perd pas une miette de ce huis-clos suffocant, dans un dialogue à trois personnages : un mourant, son demi-frère noir, une évaporée parachutée dans ce pandémonium. Belle prestation de James Coburn, au passage.