Alors voilà, un professeur, sympa mais un peu rebelle, profite de ces élèves, un peu cons, un peu moutons pour tenter une subtile - ah ah ! - expérience, un genre de souvenir amer de nazisme. Les jeunes, ces sots, jouent le jeu jusqu'au bout, jusqu'au bout du bout même, et c'est idiot, mais ils ne s'en rendent pas vraiment compte que c'est n'importe quoi, qu'ils ont été manipulé. La bonne idée du gentil prof est un massacre, et dans ce grand accident, dans ce grand incendie, notre gentil prof aussi part en vrille, s'emporte, perd les pédales. Evidemment, la fin est désastreuse ; et c'est un peu Nuremberg dans la tête du professeur, dans son ultime regard.
L'implication logique la plus simple, c'est que tous ces enfants, qui sont nos gentils allemands, ont été de simples jouets, d'innocentes victimes. Ceci dit, dans l'autre sens, essayerait-il de nous expliquer que Hitler était gentil et qu'il fut la victime collatérale d'une folie qui partait d'un bon sentiment mais dont on a perdu le fil ? Allez savoir. Froidement logiquement - l'effet double adverbe est assez désagréable ! - on s'arrêtera là-dessus avec une certaine angoisse.