Une place au soleil pour ce Disney

Voir un Disney reste généralement l'opportunité d'en prendre les yeux avec une histoire bonne enfant vantant des qualités humaines finalement assez rares dans la vie réelle. Voilà pourquoi le studio vend perpétuellement du rêve.

La Reine des Neiges ne déroge pas à cette petite règle. On a d'un côté une princesse qui rêve du prince charmant, un homme qui pourrait l'être, cavalier, gentil, beau, rempli de qualités. Un peu trop pour être honnête même. Et comme souvent pour Disney, des seconds rôles qui remplissent très bien le cadre avec des personnages drôles et souvent non-humains (un bonhomme de neige et un renne dans ce cas).

L'oeuvre est très réussie sur le plan technique et même la 3D offre finalement quelque chose d'assez joli. On ne prendra effectivement pas en défaut l'animation, franchement bien foutue. En plus de cela, ce Disney ne manque jamais de rythme. Techniquement, il n'y a donc rien à redire et ça aide concrètement à la petite réussite de dessin animé.

L'histoire est tournée un peu trop pour les filles. Je doute que les jeunes garçons y trouvent leur compte dans cette histoire. Bien entendu, on retrouve ce qu'il faut pour plaire à un large public. Les moments humoristiques ne sont pas en reste et l'action est très bien rendue.

Le seul gros défaut à mes yeux est le nombre assez conséquent de chansons dans la première partie. Ca a plutôt tendance à m'ennuyer considérablement et heureusement que la seconde partie calme le jeu à ce sujet pour faire justement une part belle à l'action. L'ensemble est finalement presque bien équilibré.

En plus de cela, les personnages ne sont pas tous manichéens ou cachent parfois des surprises. Le personnage lui-même de la reine est intéressant vis-à-vis de ses tentatives de contrôler ses pouvoirs, la fuite et le refus d'assumer ceux-ci avec une part de risque de sombrer dans une part sombre de sa personnalité (elle manque de tuer deux hommes tout de même).

Au final, c'est un Disney intéressant même s'il n'est pas dénué de défauts. Aucun doute qu'il trouvera son public et même moi, je me suis finalement pris au jeu.