La Reine des Neiges
6.1
La Reine des Neiges

Long-métrage d'animation de Chris Buck et Jennifer Lee (2013)

Malgré un coté comédie musicale un peu appuyé (trop par instant même si globalement les musiques et chansons sont cool), je me suis retrouvé sur le cul dès cette intro, devant ces coupeurs de glace charismatiques dont le chant remue les tripes. Je vous voie venir, vous allez me dire que je suis beaucoup trop impressionnable. Et vous aurez peut-être raison, mais bon quand on a tout les atouts dans sa manche, autant les utiliser, non ? On introduit au passage deux personnages, on utilise une super chanson, on te met dans l’ambiance, on démontre qu’on a une sacrée maîtrise niveau animation. Et pif.

On pourra apprécier tout ça sans se taper sur le nez des lunettes 3D, la vie est belle tout de même.

Toujours est-il que s’ensuit alors toute une séquence d’introduction concernant l’enfance de nos héros, les petites princesses, leur relation, comment le fardeau de la magie se met peu à peu en place et pour ne rien vous cacher je ne demanderai plus jamais innocemment si quelqu’un veut faire un bonhomme de neige.

Certains reprocheront alors à l’introduction d’être trop longue, d’être décousu et de ne pas nous faire ressentir les choses. Personnellement j’ai trouvé ça complet et bien fait, je regrette qu’on soit face à des psychologies simplistes mais bon, on est dans un Disney ! Alors en fait tout ça c’est merveilleux et moi je suis sous le charme.

Le film commence enfin vraiment, notre évènement déclencheur est le couronnement d’Elsa, le retour pour une journée à la vie publique (alors qu’elles ont été cachées dans le château durant les 15 dernières années). On a donc petite soeur qui ne connait pas le problème de sa soeur qui considère que c’est le plus beau jour de sa vie, l’ainé qui considère ce jour comme une épreuve horrible (puisqu’elle ne peut pas s'empêcher de glacer tout ce qui bouge à partir du moment où elle a un peu trop peur, qu’on la stresse ou qu’on l’énerve).

Je ne sais si le titre original «Frozen», qu’on peut traduire par givré, est censé s’appliquer à la psychologie de nos personnages mais en français ça rend bien. Par ce que oui nos princesses ont un petit coté «givré» ce qui me parait excusable après 15 ans d’exclusion dans un château quand tes parents sont morts dans une foutue tempête. Bref.

Le scénario est globalement bien foutu*.

*: Comprendre simpliste puisqu’on vise en partie un public enfantin, mais dont les ressorts fonctionnent bien, donnant un bon rythme, donnant l’occasion de nombreux traits d’humour et soulignant correctement [sauf la mort des parents] l’intensité dramatique.

Au niveau de l’humour on reprend le side kick comique équestre, qui devient un renne. Un renne qui est ton meilleur pote, te parle en renne, joue au chien, aussi stupide que son propriétaire, qui sauve les situations, avale et recrache les carottes comme seul Bugs Bunny savait le faire. Après Raiponce un léger sentiment de déjà vu, Maximus nous te rendons ce rapide hommage, mais une efficacité sans limites, surtout qu’il est accompagné d’un bonhomme de neige fou, complètement décalé qui rêve d’été, le coeur rempli de bonté. Donc de ce coté là le contrat est rempli. Surtout si on ajoute quelques cailloux qui roulent en musique.

Si on revient rapidement au scénario, on regrettera le développement psychologique mal foutu de notre reine des neiges d’une part, le trop classique happy ending de la dernière minute oh incroyable tu es sauvé olalalalala quelle surprise ma foi on ne l’a pas vu venir. D’autre part on sera plutôt satisfait de notre méchant qui fait un peu plus dans l’originalité, dans le genre fourbasse.

Foutredieu c’était cool. Retrouvez votre âme d'enfant. Moi aussi je veux être pote avec une famille de trolls.

Ps : J’ai vu le film en VO et en bonne compagnie.
Pps : Par contre la féérie des eaux c’était la pire épreuve que j’ai vécue au cinéma.
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le 27 nov. 2013

Modifiée

le 27 nov. 2013

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