Bonjour les puces affriolantes ! Jake Gyllenhaal est un acteur que je trouve génial depuis Prisonner mais ça je l’ai déjà dis. Et il le prouve encore et encore (Nightcall). Dans Rage au ventre, il a troqué son physique famélique pour des muscles et un oeil pourri mais il a gardé son talent.



Billy Hope (Jake Gyllenhaal) est un boxer qui réussi, invaincu, il devient de nouveau champion du monde des semi-demi-autre (rayer la mention inutile) poids lourd. Tout lui réussit. Sa femme Maureen (Rachel McAdams) le soutient, sa fille l’aime, il est consacré par ses pairs. Tous sauf un : Miguel Escobar (Miguel Gomez que j’avais beaucoup aimé dans la série ratée The Strains). Lors d’un gala de charité, Miguel et son gang lui lance un défi qui va dégénéré et provoquer la mort de Maureen. De cet événement, la vie de Billy ne va être qu’une longue descente aux enfers duquel il va devoir revenir pour pouvoir élever sa fille.



C’est le genre de film où tu as envie de gueuler sur le héros d’arrêter ses conneries, qu’on ne peut pas tomber plus bas, et si, il y arrive. Le genre de film qui t’apprend qu’on peut toujours revenir des enfers et qu’on en revient toujours plus solide. Si on en a la volonté, un but ou une passion.
Jake Gyllenhaal nous offre un boxeur qui n’a que sa femme et sa colère pour survivre. Mais l’une disparue, l’autre lui offre la déchéance. Il est entouré par une bande de vautours s’enfuyant à peine a-t-il touché le sol (sauf un, big up à lui), seulement appâtés par les gains que Billy rapportait.


Ce que j’aime dans ce film est qu’on peut aisément faire un parallèle entre sa vie et le style de jeu qu’à Hope. Hope. C’est presque gros de lui avoir donné ce nom mais bon. La vie frappe, frappe, parfois un gros coup, uppercut, parfois par petit « jag ». Billy Hope lui a besoin d’être secoué pour vaincre. Comme dans le premier et dernier combat du film, il prend/encaisse les coups, et puis renverse la tendance et met KO son adversaire. Entre temps, il devra apprendre à se défendre. Se défendre des coups de gants mais aussi des coups que la vie donne. La métaphore est filée sur 2h de film.


L’autre point touchant du film est ce personnage de père maladroit et malheureux. J’aime les pères maladroit avec leurs enfants. J’ai aimé la relation père-fille, belle, vraie et touchante. La fille, jouée par Oona Laurence, est vraiment bien. Le deuil d’une mère et l’incapacité de son père à faire face combine une réaction dure mais réaliste de ce que peut vivre une enfant de son âge. J’ai aussi aimé le traitement du deuil par cet homme qui subit sa vie sans la planifier (quand il erre dans le cimetière, à la fin du film).


50 cent était au casting, jouant le manager de Billy avant son déclin. Pas un grand rôle mais c’était agréable de le voir dans un rôle lissé, tout rangé dans son costume. Forest Whitaker joue un entraîneur ambigu mais intègre. La réalisation est soignée, certains plans (l’œil fou sur fond orange de Jake) sont intéressants. La musique est bien choisie, des morceaux d’Eminem si je me trompe pas ponctue la BO.


Un film sombre mais rédempteur, avec un Gyllenhaal au mieux de ses prouesses. Par contre, il faut aimer voir de la boxe, ce qui, personnellement, ne me passionne pas des masses. J’ai mal pour eux mais je comprend la « bôôté du sport » comme on dirait.


Portez-vous bien !

SweetBerry
8
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le 4 sept. 2015

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SweetBerry

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