Southpaw

Après de multiples films sur la boxe (Ragging Bull, Ali, Fighter, Hurricane Carter, la saga Rocky, Million Dollar Baby), cette fois-ci c’est Antoine Fuqua (Training Day, Les Larmes du Soleil, La Chute de la Maison Blanche, Equalizer) qui s’y colle, avec un scénario dramatique très linéaire sous forme de rédemption. Le début est assez laborieux avec beaucoup de caricature et une réalisation des combats de boxe pas très réaliste (les boxeurs ne se protègent quasiment pas, chaque combat fini en bain de sang), mais c’est ensuite que le film devient intéressant lorsque l’on sort du ring avec des passages intéressants et parfois très émouvants. On regrette tout de même le côté classique et linéaire qui ne laisse peu de place à la surprise. Les compositions de James Horner sont plutôt bonnes, ce qui est moins évident avec les chansons choisies (dont deux de Eminem). Les costumes et maquillages sont excellents et donnent une grande crédibilité aux personnages. La véritable force du film vient de ses interprètes (Forest Whitaker, Rachel McAdams, Curtis “50 Cent” Jackson, Oona Laurence, Miguel Gomez) mais surtout l’énorme performance de Jake Gyllenhaal, aussi crédible en boxeur qu’émouvant en père en chute libre. On passe un bon moment mais regrette que le film ne soit pas à la hauteur de la performance de son acteur principal.

La Rage au Ventre (Southpaw) est un divertissement généralement moyen, mais tiré par le haut grâce à l’énorme performance de Jake Gyllenhaal, aussi crédible qu’émouvant. On passe un bon moment. A voir.