« La princessse des marais »

Le corps du quarterback Chase Andrews est retrouvé au pied d’une tour panoramique au milieu des marécages. Accident, suicide ou meurtre ? Les soupçons se portent rapidement sur Kya, l’orpheline qui vit dans cet environnement sauvage depuis toujours.

Une enfance malheureuse, marquée par l’abandon de sa famille, victime d’un père violent, également déserteur. Marginalisée, la petite Catherine aux pieds nus ne peut compter que sur elle-même et sur cette terre humide et nourricière. Avec l’âge, son corps de jeune femme attire de nouveaux regards.

Adapté d’un roman à succès, ce film mélange sans briller mélodrame, enquête et procès. Le passé misérable de la fillette ressemble à tant d’autres en littérature. Quant à la résolution du crime, elle n’intéresse guère la réalisatrice au point d’être dilapidée en toute dernière minute. Seule originalité, les talents naturalistes de l’héroïne qui croque avec envie la faune et la flore qui l’entourent. Un art qui aurait mérité d’être davantage mis en valeur. Malgré le sombre de l’histoire, acteurs et décors parfois numérisés apparaissent bien trop propres pour exprimer le poisseux des marécages. Et quand un premier baiser est échangé au milieu de feuilles virevoltantes, c’est le kitsch qui fait déchanter les écrevisses.

(5.5/10)

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