La Belle au bois dormant
6.5
La Belle au bois dormant

Long-métrage d'animation de Clyde Geronimi (1959)

Le crépuscule des contes de fées Disney (il fut un temps).

Critique complète : La Belle au Bois Dormant de Clyde Geronimi : le crépuscule des contes de fées Disney !


Remettons un peu de contexte pour comprendre dans quel état d’esprit et dans quelle situation La Belle au bois dormant a vu le jour : Walt Disney travaille sur son projet de parc à thème à Anaheim d’arrachepied et durant cette même décennie, la compagnie commence à s’introduire sur les téléviseurs avec divers programmes. Dans le même temps, le projet d’adapter La Belle au bois Dormant (en s’inspirant davantage des contes des frères Grimm et de Charles Perrault que du conte italien de Giambattista Basile Soeil, Lune et Thalie qui, lui-même, inspira la version de Perrault) connaîtra bien des embûches.


Le projet débute en 1950 avec, notamment, le duo Johnston/Thomas dans la petite équipe d’animateur choisi par Walt Disney. Dés juin 1952 un scénarimage fut présenté au patron, mais selon lui ça se rapprochait bien trop de ce qui avait été fait précédemment avec Blanche-Neige et les sept nains, ainsi que Cendrillon. Il a fallu reprendre à zéro, mais 1 an plus tôt : un décorateur de talent du nom d’Eywind Earle, concepteur et coloriste sur ce film, va apporter une très forte contribution au rendu final de l’esthétique du film. En revanche, Walt Disney ne prenait plus souvent part au réunion des équipes après la deuxième moitié des années 1950 en raison des autres projets qui accaparaient son temps, d’où sa participation plus restreinte sur La Belle au bois dormant.


Il faut savoir une chose, sur les contes adaptés par les studios Disney en film d’animation. Souvent, les histoires d’origines adaptés sont beaucoup plus sombres et tragique qu’on le croirait : si beaucoup savent désormais que Le Roi Lion de Roger Allers est très inspiré du Roi Léo d’Osamu Tezuka, il y en a qui ignore que ce film est très inspiré d’Hamlet de William Shakespeare… et Shakespeare n’est pas connue pour ses fins heureuses. Dans Mulan, le conte chinois de base se termine sur la défaite de la Chine, un Empereur qui tente de courtiser Mulan qui, finalement, mettra fin à ses jours. Dans Cendrillon le conte d’origine, les belles sœurs se coupent un bout de pieds pour pouvoir les faire rentrer dans la pantoufle de verres et les oiseaux leurs crèvent les yeux pour les punir de leur félonie. Et dans Rox et Rouky, le roman adapté à la base est une histoire d’horreur de Daniel P. Mannix et… ben Fox meurt d’épuisement après avoir perdu sa famille… ouais d’un seul coup ça va beaucoup moins chanter.


Mais une de mes histoires glauques « préférés » si je puis dire, c’est la version du conteur italien Giambattista Basile qui a inspiré les versions plus soft qu’on a eu de La Belle au Bois Dormant ensuite et donc, le film Disney : Thalie, l’équivalent d’Aurore donc, tombe dans un sommeil de mort après qu’une écharde de lin se soit enfoncé sous son ongle (non, je ne sais pas comment ça marche). Désespéré, le roi l’a installé sur un fauteuil de velours en refermant les portes et fenêtres. Mais un beau jour, un roi d’un pays voisin en pleine chasse s’introduira dans la demeure et en découvrant Thalie, je cite :



il la porta sur un lit où il cueillit les doux fruits de l’amour dans
son sommeil.



Au cas ou ça ne serait pas clair pour les simples d’esprits : il l’a violé dans son sommeil sans son consentement et elle portera ses deux gosses dont un qui lui suçotera le doigt et retirera l’écharde de lin, sortant Thalie de son sommeil. Ah c’est clair que d’un seul coup, ça a l’air beaucoup plus sale, hein ? Et encore, je ne parle pas de la partie cannibalisme qui s’ensuit.


Pour revenir à la conception du film d’animation : c’est en 1953 que l’animation des séquences a débuté et l’écriture du script dure jusqu’en 1954 avant une suspension de 2 ans (la création du parc étant privilégié). A la reprise en 1956, avec l’entretien du parc, ça a été tourner-manège pour l’équipe en charge du film. Notamment Bill Peet le scénariste (surtout connu pour sa contribution à Merlin l’Enchanteur) qui n’aura travaillé que quelques mois au scénario avant d’être muté sur des productions télévisuelles. Et dés qu’il y a eu une projection de la version finale en 1957, Walt Disney était rincé avec la gestion du parc et probablement ses problèmes de santé qu’il gardait pour lui, qu’il s’est limité à des remarques générales sur le film. Du coup : que donne un classique Disney ou un créateur de génie comme lui a un control artistique réduit ?


Tout d’abord, il faut rendre à César ce qui est à César. Et reconnaître ce qui est, à mes yeux, la plus grande qualité des classiques d’animation Disney du vivant de Walt Disney : artistiquement parlant, c’est renversant de magnificence, et La Belle au bois Dormant ne ressemble à aucun autre classique d’animation Disney et n’a jamais été imité par la suite. Mes compliments à Eywind Earle pour sa recherche visuelle, très porté sur les tableaux à la peinture européenne de la pré-renaissance et au style gothique, et surtout à cet aspect illustration vivante qui réussit encore à faire des merveilles 60 ans après sa sortie. La forêt champêtre entourant la cabane abandonnée du chasseur, l’intérieur de la cour du roi Philippe, la montagne interdite ou se loge Maléfique et ses fidèles, il y a une telle caractérisation dans les couleurs, dans le design très anguleux et géométrique des décors, volontairement plat et tout aussi anguleux des personnages, que La Belle au bois dormant transpire d’identité sur toute la pellicule.


Mais alors dés que le mouvement démarre à l’écran, l’illusion de voir une illustration prendre vie fonctionne. Et cela doit surtout à 2 technologies dont une déjà mainte fois employés chez Disney : d’abord la caméra multiplane, qui consiste à placer plusieurs couches de verres avec des décors superposés les uns sur les autres, et que l’on va filmer en faisant bouger tel ou tel plaque avec tel décor pour créer une impression de profondeur et surtout de mouvement à l’écran. Et ensuite grâce au format d’image employé pour renforcer la grandeur des plans : le Super Technirama 70, autrement it dune évolution du format Scope qui avait déjà fait des merveilles sur La Belle et le Clochard. Et dés lors, la profondeur des plans, des environnements, le relief et leurs dimensions, tout cela est une vraie barba à papa pour nos pupilles.


De plus, il y a une chose que les gens doivent se rappeler avec les classiques d’animation Disney d’un autre temps : c’est que l’animation communique beaucoup de chose sur les figurants et les personnages qu’il met en avant. Toute la cour du roi, par exemple, c’est généralement des décors d’atmosphères rarement animé sauf si on les y invite ou s’ils ont un rôle à jouer (le roi Stéphane ordonnant l’arrestation de Maléfique après qu’elle ait lancée la malédiction, les suppôts du mal de Maléfique répondant à l’alerte du corbeau de la sorcière lors de l’évasion du prince, etc…). Les animaux avec qui Aurore parle, on est plus dans de l’animation traditionnel et un peu de comique de cartoon. Quant aux rôles principaux, je ne pense pas avoir besoin de dire comment on les remarque.


Ensuite, autre point à ne pas oublier avec les classique d’animation Disney de la vieille époque ou ce bon vieux Walt Disney était encore parmi nous : on a l’un de ces classiques Disney qui suppose plus qu’il ne confirme et ne dit sur son univers. Comme beaucoup de classiques d’animation qui assument avant tout leur esprit de conte de fée afin qu’on ne se questionne pas bêtement sur des soucis de cohérence qui n’ont pas lieu d’être. Blanche-Neige et les sept nains passaient beaucoup par la force de la suggestion et des non-dits pour créer une atmosphère de poids (l’absence de domestique dans le château de la méchante Reine pour ne citer que ça).


Par exemple : quelqu’un se préoccupe vraiment de savoir pourquoi les 3 fées sont aussi bien reçus par le Roi et la Reine ? Maléfique joue t’elle un autre rôle en tant qu’incarnation opposée des valeurs des 3 fées (Pâquerette évoquant les gelées que provoquent Maléfique à chaque hiver, cela signifie-t-il qu’elle joue un rôle dans le cycle des saisons au sein du royaume ?) ? Qu’en est-il des rapports diplomatiques entre les deux royaumes de Stéphane et du roi Hubert ? Soit c’est laissé à la suggestion du spectateur, soit ce sont des questions superflues puisqu’ils n’ont pas de rôle à jouer dans le conte dans l’ensemble.


Cela dit maintenant que l’on parle de rôle, cela m’oblige à parler de ce qui fait du toucher-couler dans La Belle au Bois Dormant : ses personnages, car c’est, hélas, ici que les problèmes de productions laissent leurs traces principalement. Et autant commencer avec ce qui fait tache : Aurore et Philippe ne sont ni plus ni moins que des outils narratifs trop pauvre de caractérisation. En plus de constituer une grosse régression psychologique pour Aurore qui, si elle est peut-être la plus reluisante des princesses à ce moment là sur le plan esthétique, n’a pour elle que son idylle niaiseuse qui a de quoi faire lever les yeux au ciel plus d’une fois. Et si Philippe se révèle plus actif dans l’action que les princes de Cendrillon et Blanche-Neige, ce dernier n’a plus aucune ligne de dialogue durant toute la dernière demi-heure.


C’est triste ce que je vais écrire mais, ils réussissent à être tout aussi pauvre et ennuyeux à en mourir que le couple Bella Swan/Edward Cullen dans toute la saga Twilight, ainsi que Danny et Evelyn dans le Pearl Harbor de Michael Bay. Ou encore Kirito et Asuna dans l’animé Sword Art Online : des couples de fiction qui soit n’ont aucun réel dilemme quand ces derniers ne sont juste pas débiles, soit sont tellement perfectionné dans leur relation qu’on n’a aucun intérêt à les suivre de base. Disney a pourtant montré par le passé et le futur qu’ils savent créer des belles histoires d’amour quand ils le veulent, mais ça reste quand même couillon que la personne à protéger dans ce film soit une blonde aux yeux noirs dont le seul mérite et d’avoir été vaguement inspiré par Audrey Hepburn pour le chara-design pour les animateurs.


Je n’ai malheureusement pas grand commentaire à faire sur les rois Stéphane et Hubert dont la seule vraie scène qu’ils partagent, et une scène comique trop étiré et pas très inspiré qui constitue un gros morceau de remplissage inutile. En fait le problème est similaire, sauf qu’ils ne sont même pas des outils narratifs mais des spectateurs impuissants et presque sans influence sur le déroulement des événements. La Belle au Bois Dormant n’a beau faire qu’une heure et quinze minutes, le film réussit le triste exploit de se perdre vainement à quelques occasions et ce passage en fait partie.


En réalité, le film va surtout être porté par 4 personnages qui font, à elles-seules, tout l’intérêt du long-métrage d’animation et le portent à bout de bras, tel Christiano Ronaldo à la tête de l’équipe de football du Portugal. D’abord les 3 bonnes fées : Dame Flora, Dame Pâquerette et Dame Pimprenelle qui sont les véritables actrices et vedette de la prophétie du film. Mères de substitution, prophétesses bienveillante tentant de préserver l’avenir d’Aurore quitte à « tricher » avec certaines règles de leurs prédictions, et qui rayonnent par leur complicité, l’identification qu’on peut avoir individuellement avec elle (Pâquerette tentant de dissoudre la discorde qu’il peut y avoir entre Pimprenelle et Flora, Pimprenelle plus à fleur de peau que ses deux compères) et leurs chamailleries de maman gâteaux qui ne les rend jamais ennuyeuses pour autant. Quand on sait qu’à la base elles devaient être 7, c’est un sacrifice bienvenu de s’être limité à 3 fées pour éviter la surdose (surtout que ça aurait été une redite avec les 7 nains sinon).


Et enfin, il en est une qui fait toute la puissance de La Belle au bois Dormant à elle seule. La maestria du mal, l’incarnation graphiquement personnifiée du côté obscur avant que les Jedis et les Siths n’existent, l’indésirable invitée qu’il ne faut pas se mettre à dos : Maléfique. L’antagoniste féminin Disney le plus classe du monde tant tout, mais alors tout chez elle transpire la classe avec un grand C comme… bonne réponse : Capoulet-et-Junac.


L’encolure en forme de chauve-souris, la longue cape noir teintée d’un mauve sinistre dans le revers intérieur, les cornes bien taillés, le rire d’Eleanor Audley à la VO et de notre légendaire et regrettée Sylvie Moreau au doublage français, ses crises de colère quand elle constate l’imbécilité consternante de ses subalternes, sa métamorphose finale en animal menaçant devenu symbolique chez les antagonistes les plus appréciés de Disney (Ursula dans La Petite Sirène et Jafar en serpent dans Aladdin pour ne citer qu’eux), son omnipotence qui semble contraindre quoiqu’il arrive à ce que les prophéties les plus funestes se réalisent, pas un seul moment je ne décèle de fausse note dans le traitement de cette diablesse ô combien succulente de méchanceté.


En fait c’est simple, souvent les plus belles ambiances du film viennent d’elle et ce sont à ces moments que les animateurs se surpassent avec les moyens de l’époque. Au passage, niveau feeling : l’écho de sa voix à quasiment chaque dialogue la rend que plus délicieusement sinistre.


Et l’animation de Maléfique tient beaucoup du travail de Marc Davis, l’un des 9 sages du studio Disney qui a animé lui aussi bon nombre de personnages clés du vivant de Walt Disney. En plus de cela, le fait que ça soit les fées et Maléfique qui portent le récit a une portée métaphorique surprenante : comme si les animateurs se retrouvaient en ces personnages, quand on connait plus en détail les difficultés et désaccords qu’il y a eu durant la production (tout le monde n’était pas fan du taf de Eywind Earle par exemple), et que Walt Disney… c’est en quelque sorte l’Aurore et le Philippe de ce film qui sont généralement portés par les flots et les vrais maîtres directeurs de cette histoire. Perso je trouve ça beau comme théorie.


Sans oublier que, si la musique de George Bruns n’est pas originale en elle-même, elle a très bien choisi sa principale inspiration pour la musique du film. Personnellement, c’est une de mes BO préférées tout classique d’animation Disney, et je pèse mes mots : on passe de musique aux tons médiéval à des sonorités champêtre surtout lorsque Mary Costa pousse la chansonnette à travers les bois. Le rythme, la variété, l’ambiance, tout est là, sans oublier sa fusion exceptionnelle avec le design sonore du film qui mérite aussi d’être salué.


Surtout quand on sait que La Belle au bois dormant est l’un des derniers films d’animation du studio à avoir eu recours pleinement au Mickeymousing : un procédé qui consiste à rythmer une scène avec la bande sonore pour donner de l’impact à l’esthétique d’une séquence. Cela a fait les belles années de Disney depuis les Silly Symphonies jusqu’au tout début des années 60. Après il faut être honnête, si la musique est sublime et portent encore une fois le tout en matière d’atmosphère, les chansons en elles-mêmes ne sont pas vraiment très haut et sont proche du simpliste. Parce que bon, Aurore et Philippe qui chantent leur idylle en rêve alors qu’ils ont la profondeur d’un cornet de frite McDonald… voilà, ça ne concourra pas à l’Oscar de la meilleure chanson originale.


En revanche, je crois que c’est l’un de ces nombreux films d’animation que je n’arriverais pas à revoir autrement qu’en langue française, tant celle-ci m’a bercé petit et tant le travail rendu derrière me paraît difficile à surpasser (loin de moi l’idée de dévaloriser la VO, le peu que j’en ai entendu était très bien je vous rassure). Comme beaucoup, c’est le second doublage avec lequel j’ai grandi et si tous les noms ne me sont pas connus, certains méritent qu’on se souvienne d’eux.


Sylvie Moreau la première, simplement irréprochable et tout aussi savoureuse dans les traits vocaux de Maléfique et qui reprendra même son rôle dans la VF de l’excellent jeu vidéo sur Playstation 2, Kingdom Hearts 2. Roger Carel pour Hubert, fidèle à lui-même et qui me fera toujours un pincement au cœur maintenant qu’il n’est plus ici-bas. Guy Chapelier qui est toujours une joie à entendre avec le prince Philippe. Janine Forney et Danielle Licari sont en pleine justesse aussi bien à la performance pour la première (surtout avec le peu de matière à sa disposition pour le personnage) qu’au chant pour la seconde. Ou encore le trio Emanuelle/Darah/Freson pour les trois fées.


Malheureusement, comme pour Alice au Pays des merveilles : les chiffres au box-office seront une déception lors de son exploitation en salle. Si le film remboursera ses frais de production (6 millions ce qui en faisait le film d’animation le plus cher de l’histoire à l’époque), il sera loin de couvrir les frais de promotion et de distribution sur le sol américain et le public affichera un désintérêt profond pour les contes de fées à l’ancienne de chez Disney. Alors que Peter Pan et La Belle et le Clochard avaient profondément séduit les spectateurs et la critique à l’époque. Il faudra attendre les ressorties au fil du temps pour que le film parvienne à conquérir les fans.


J’aimerais digresser sur quelques points. Je me doute de ce que certains pensent et voudront probablement me dire au sujet de ce film : oui, La Belle au Bois Dormant a quelques limites et léger bugs graphique qui se voient à quelques occasions et quelques plans qui se recyclent. Oui, l’écriture est clairement loin d’être comparable à ce qui est présenté maintenant, oui la durée est terriblement réduite en comparaison de ce qu’on a eu en ce 21ème siècle. Oui, les dialogues sont plus fleur bleue et simple, et oui c’est facile de le prendre pour un film manichéen et c’est ce qu’il est, le film ne s’en est jamais caché (la méchante s’appelle littéralement « Je suis la méchante »). Et je pourrais comprendre qu’on trouve ces personnages vieillots et limités par rapport à maintenant.


Mais c’est là qu’il faut se rappeler de l’essentiel : c’était il y a plus de 60 ans. Les mœurs et les coutumes n’étaient pas les mêmes. Les moyens n’étaient pas les mêmes pour donner vie à des personnages en animation. La concurrence n’était pas la même voire quasi inexistante sur le grand écran si on n’évoque pas les cartoons des Looney Tunes. Et ce film c’est aussi la preuve, là encore, avec ses problèmes de production à rallonge, qu’aboutir un projet dans les bons termes jusqu’au bout n’a jamais été une promenade de santé. Et je trouve qu’on a tendance à oublier de faire ce que beaucoup devraient faire avant de juger un film uniquement sur les standards et les mœurs d’aujourd’hui : le recul.


Un bon film d’animation, ça ne s’est jamais limité qu’à une bonne écriture de personnages ou de scénario et à une esthétique répondant aux standards actuels. C’est avant tout un film qui reste en tête comme tout bon film qui se respecte, que l’on prend plaisir à revoir et à faire découvrir. Auquel on accorde de la valeur avec le temps et qui gagne en saveur comme le bon vin conservé dans sa cave. Car pour peu qu’on prête attention à ce que le film montre, on prend facilement conscience que derrière il y avait des gens qui croyaient dur comme fer à ce qu’ils ont créé, peu importe les difficultés sur la route. La Belle au bois dormant est de ceux-là, et il fera parties de ces films que je prendrais toujours plaisir à redécouvrir et à valoriser face aux aigris et vieux grincheux enfermés dans leur bulle prêt à ressortir l’éternel argument de vieux con, comme quoi l’animation est un genre ou un média destiné aux enfants.

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