Franco/Rogen un jour, Franco/Rogan toujours

Pour apprécier ce film, il faut passer outre le buzz médiatique.Le duo Franco-Rogen, c'est une valeur sûre depuis Freaks & Geeks. Il y a quelque chose entre eux.. Les détracteurs parlent de "private jokes incompréhensibles et lassantes". Moi je les comprends, et des fois je les aime.
The Interview, ce n'est pas un hymne révolutionnaire. C'est une bonne comédie, dans la lignée des autres films de Seth Rogen et Evan Goldberg. Si j'ai souris aux (multiples) blagues scato, j'ai vraiment éclaté de rire à des moments plus discrets, ou moins "faciles". Le running gag "Honey Dicking" donne à James Franco ses meilleures lignes. Après un discours féministe de Lizzy Caplan (elle aussi de Freaks & Geeks), il lâche un merveilleux "I told you that Bitch was batshit blind." C'est drôle, ça marche si on prends le temps de faire attention aux mots et au rythme. Il faut passer la première couche de bawdy humour, de blagues un peu potache, ou accepter de faire avec, pour voir l'humour plus "élevé", parfois "méta".
À New-York, les spectateurs se comparent à des militants. Moi je l'ai regardé en ligne, hier soir, en finissant les restes de Noël. J'ai le sentiment que moi, je ne me mens pas sur ce que j'ai vu, et que quand je dis que je l'aime, c'est en connaissance de cause.

Et puis, bien fait pour ta gueule Katy Perry.