Librement inspiré pour son postulat de base par l’affaire Jean Claude Romand, l’emploi du temps réussi le tour de force de rendre interessant l’histoire d’un homme qui ne fait rien. Ce qui intéresse Laurent Cantet dans cette histoire c’est la fuite en avant de cet homme qui a perdu son rôle dans la société. Inemployé, il ne peut se résoudre à l’avouer à ses proches et s’invente une vie et des activités tout en s’échappant d’eux pour ne pas être confronté à son mensonge. Le film est très froid à l’image des décors de Savoie et de Suisse ou l’histoire se déroule et de cette vie morne et déshumanisée dans laquelle le personnage s’enfonce et ou il était déjà un peu selon toute vraisemblance. Je lui reprocherai juste un final qui ne semble pas vouloir conclure alors que toute la démonstration était limpide et qui laisse du coup trop de questions en suspens.