Merci Monsieur Murnau, Magnifique !

Je ne connais pas grand-chose au cinéma des années 20. Ce que je sais, c’est qu’il y a dans l’Aurore quelque chose qui a fait que 86 ans après que Murnau ait exposé son art, je ne me suis pas ennuyé l’espace d’un instant, pris par une grande fascination.

Je ne m’attarderai pas à essayer de chanter des louanges à propos de la qualité technique du film en lui-même, on ne peut être objectif avec si peu de connaissances sur une époque. Alors pourquoi ce 10/10 me dira-t-on ? Accorder cette note relèverait plus d’une tendance à se plier à un mouvement de masse et à se laisser aller à un conformisme facile et inintéressant qu’à une réelle réflexion. Mais non, l’Aurore est belle, c’est tout.

L’Aurore est belle comme en témoigne la photographie agréable, le plan de cet homme et de cette femme se retrouvant en cachette dans la nuit trouble, éclairés par la Lune, puis se jetant dans les bras l’un de l’autre afin d’échanger un baiser interdit et langoureux. L’Aurore est belle pour le contraste de ses paysages, du fourmillement de la ville au calme et à la rusticité de l’aire périurbaine (baccalauréat d’Histoire/Géo dans 2 semaines, vous ne m’en voudrez pas si je révise mes notions) avec ses toitures de chaume qui donnent soudain envie d’aller gambader dans les champs.

Vous avez déjà, sans le savoir, tout vu de l’Aurore. Chaque scène semble à l’origine de tout ce que le cinéma a pu produire en terme de romance jusque maintenant, on y retrouve tout l’éventail de sentiments, l’amour, le remord, le désir, la peur, la joie, la jalousie éprouvés par ces deux êtres respectivement allégorie de leur genre : Homme et Femme. L’Aurore est une histoire universelle qui nous concernerait presque. Celle de l’Amour. Bon film ! (parce que oui, vous êtes obligés de le regarder)
Deleuze

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