Dangereusement votre (et la note ne veut rien dire)

Kingsman est l'archétype du film ambivalent, que certains vont trouver très lourd et d'autres très drôle. J'ai eu de la chance de faire partie de la deuxième catégorie, ça m'a évité de perdre deux heures de ma vie.


Le pitch est assez facile, une organisation ultra secrète d'espions cachée dans l'arrière boutique d'un tailleur chic anglais affronte un entrepreneur (Samuel L. Jackson, qui zozote. Même deux heures après, je ne sais pas si c'est drôle ou insupportable) mégalo qui a un plan pour sauver le monde en le détruisant. Au début de l'aventure, Galahad (Colin Firth. Là normalement, à la vue de ce nom, vous avez arrêté de lire et avait lancé le film) propose à un gamin de participer au programme de sélection qui pourra le faire rentrer dans les Kingsmans. On suit tout en même temps les aventures secrètes de Galahad et l'apprentissage du gamin.


J'avoue j'aime les anglais


En gros, Kingsman surfe sur l'hommage à James Bond tout du long. Mais pas n'importe quel James Bond, la période Roger Moore, la période vraiment anglaise et surtout follement 80. On objectera en voyant ce film que la meilleure parodie de cette période (qui contient Dangereusement Votre et Vivre et laisser mourir, allez voir au moins ces deux là) est déjà un James Bond avec Roger Moore, Moonraker, où Michael Lonsdale se la joue arche de Noé nazi dans un vaisseau spatial.


L'effort est tout de même louable et les notes d'hommage sont légions. Hormis les trop faciles phrases du type "Si nous étions dans un film..." on peut noter l'acolyte du vilain et ses jambes de métal (rappel à Requin et ses dents de fer dans l'Espion qui m'aimait et Moonraker), le plan totalement idiot mais super technique du vilain pour contrôler le monde et surtout la jolie fille que le héros embrasse avec du champagne dans une main à la fin.


Enfin l'argument numéro 1 ça reste Colin Firth


Ajoutez à cela quelques scènes de combats super fluides (rien que pour la scène de l'église il faut regarder le film) et tentez le quitte ou double niveau parodie. Je ne suis responsable de rien.

Julien_Mazars
8
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le 13 août 2015

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Julien Mazars

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