A tous ceux qui pensent que les films mettant en scène le personnage de King Kong se résument à celui de 1933, celui de 2005 et celui de 2018, laissez moi vous apporter quelques éclaircissements: il y a beaucoup d'autres films dans lesquels King Kong apparaît, sortis dans les années 60-70. Au travers de ces différents opus, King Kong aura le temps de remonter l'Empire State Building plusieurs fois, d'affronter Godzilla et même d'avoir un fils!
En ce qui me concerne, j'ai d'abord découvert, plus jeune, le film de 1933 que j'ai, contre toute attente et malgré ma réticence étant gosse pour ce genre de films d'époque, beaucoup aimé. J'ai ensuite vu le King Kong de 1976 qui ne m'a pas forcément conquis et j'ai découvert le jeu King Kong inspiré du film de Peter Jackson que j'ai adoré et sur lequel j'ai passé plusieurs heures. Ce n'est qu'après avoir fini le jeu que j'ai enfin découvert le film de 2005 et quelle surprise!
Là où je pense que ce film se positionne largement au-dessus des autres, c'est pour son côté immersif! Tandis que beaucoup d'autres films se contentaient de mettre en scène la découverte d'un gorille de 8m par un scénariste en panne d'inspiration, Peter Jackson nous fait découvrir un nouveau monde avec de nouvelles créatures aussi étranges les unes que les autres. C'est limite un soulagement de voir apparaître le gros gorille tellement les créatures qui l'ont précédés sont terrifiantes!
Les scènes d'action sont magistralement orchestrés (je pense notamment aux combats contre les t rex et la course des diplodocus au dessus du ravin). Au travers de cette jungle cauchemardesque où absolument tous ce qui respire semble vouloir manger du marin, on en vient même à s'impatienter de les voir partir de cette île.
Le jeu des couleurs est fantastique, la musique est encore une fois magistralement bien orchestré et sagemment dosé pour nous tenir en haleine.
Emprunt d'un mélange de terreur et de fascination, je lui attribue la meilleure note non pas parce que j'estime que c'est objectivement un bon film mais parce que c'est un film qui a plus que rempli sa mission: fidèle à l'aspect terreur qu'a voulu laissé le film de 1933, Peter Jackson nous propose une rétrospective adaptée à notre société contemporaine: il faut plus qu'un gorille mécanique pour espérer surprendre le cinéphile du XXIème siècle.