Ce n'est qu'un détail évidemment, dans les dialogues de K contraire, mais affirmer par deux fois que 500 km est la distance entre Paris et Poitiers (340 en réalité) montre le côté approximatif de ce film très décevant sur bien des plans. Le sujet n'est pas plus mauvais qu'un autre et un Téchiné lui aurait sans insufflé de la vie, voire un certain romantisme, mais il est plombé par une écriture assez peu excitante, avec des tas de scènes inutiles et un manque certain de profondeur psychologique. Entre la mine défaite d'une Sandrine Bonnaire, sous-employée et monocorde, et la kétamine de fête qui sert en quelque sorte de fil rouge, le film emprunte une route un brin cahoteuse malgré sa volonté louable de coller à un réalisme social où la galère devient synonyme de déterminisme. L'interprète principal, Sandor Funtek, fait montre d'une belle énergie et constitue la meilleure raison (la seule ?) d'aller voir K contraire qui fait grise (kéta)mine et pas juste à cause de ses moyens forcément limités. Cela n'explique pas que l'on ressente aussi peu d'empathie pour son jeune héros et quasiment aucune émotion quant à son cheminement prévisible.

Cinephile-doux
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le 24 janv. 2020

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Cinéphile doux

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