Impardonnables par Maqroll
Encore une fois, Téchiné ne m’a pas convaincu avec cette adaptation d’un roman de Philippe Djian (romancier assez surfait à mon avis). Et pourtant, il y a un très bon début, un rythme vif et juste, des comédiens qui jouent leur partition correctement (Dussollier sobre donc bien dirigé, Carole Bouquet dans son emploi habituel de femme apparemment froide mais qui se révèle passionnée). Il y avait donc tout pour faire un film plus que correct… mais au-delà de l’exposition, peu à peu l’intérêt mollit, les personnages ne se précisent pas, le sujet reste flou et l’histoire, qui va de saison en saison, se traîne de rebondissement en rebondissement (creux ou obscurs) puis finit carrément en queue de poisson… Le titre donne pourtant une idée du propos : les parents sont impardonnables aux yeux de leurs enfants, impardonnables d’avoir trop pensé à eux-mêmes, impardonnables de n’avoir pas été assez présents, impardonnables de prétendre à être aimé malgré cela… Joli cliché œdipien connu depuis la nuit des temps... Restent de belles images de Venise, sans les cartes postales traditionnelles, ce qui est à souligner. Mais c’est tout de même un peu léger et insuffisant !