La saga Hôtel Transylvanie, de mon point de vue, n'a de très bon que son premier opus. Passé l'idée de base, le concept aura été étiré, aspiré, désossé et toute substance humoristique... annihilée. Il faut dire que de base, le potentiel atteignait déjà ses limites dès le deuxième opus, le tout couplé à des règles aussi changeante que la personnalité de Drac' à chaque nouvel opus.
Facilite scénaristique oblige, chaque nouvelle aventure passait par une "remise à zéro" des impacts des précédente sur la psyché des personnages. Grosso merdo, on se retrouve avec des personnages sans évolution, sans profondeur, et avec des comportements dignes de foutues girouettes.
Et ce quatrième opus, censé être ENFIN le dernier, donne le ton d'emblée : les gags cartoonesques s'enchaînent de manière frénétique sans laisser de répit au spectateur, de peur qu'il ne remarque l'énorme blague creuse qu'est ce film. Comme si nous étions des enfants hyperactifs en mal d'agitation, il ne laisse jamais le temps à l'ambiance et aux possibles enjeux de prendre, faisant qu'on ne croit jamais à cette histoire de monstres transformés en humain.
La tristesse est de mise face à une conclusion aussi navrante, face à tel manque d'imagination et de prise de risque, conjugué à un humour de plus en plus bas de plafond qui aura fait sombré Hôtel Transylvanie dans les arcanes de l'animation moderne.