Hôtel Transylvanie
6.1
Hôtel Transylvanie

Long-métrage d'animation de Genndy Tartakovsky (2012)

On sent que c'est sans prétention que Sony Pictures sort tranquillement Hôtel Transylvania, joli petit film d'animation numérique qui met en scène nos monstres préférés, cloîtrés à l'abris des humains dans un hôtel construit par le comte Dracula. C'est là que tient la principale réussite de ce film, nous proposer un petit monde qui fonctionne en vase clos, sorte de mélange entre Harry Potter et la famille Adams. D'Harry Potter, on retrouve le détournement des habitudes et codes sociaux du monde des mortels. Les objets du quotidien sont claqués sur les nôtres, mais allègrement transformés avec beaucoup d'humour noir. L'humour justement se rapproche de celui de la famille Adams, il est souvent sombre, ironique voir cynique et principalement destiné à montrer à quel point les humains peuvent être eux-mêmes des monstres.

Car c'est de ça qu'il s'agit, d'un énorme malentendu, les monstres pensant que les hommes pensent toujours que les montres sont des montres. Écrit comme ça, ça paraît peut-être compliqué, mais si on pense que Dracula a construit son hôtel après une promesse faite à son épouse de protéger ses semblables des humains, on comprend mieux. Pour notre plus grand plaisir ils sont tous là Dracula, Frankenstein, le blob, le loup-garou, le big-foot, la momie et tous les autres, le bal des monstres en somme.

Bien sûr, on peut gloser sans difficulté sur cet énième film moralisateur, appelant à la tolérance, à l'ouverture aux autres, mais cet aspect devient rapidement secondaire face à l'humour de certaines situations et une animation qui, sans être forcément un tour de force, réserve quelques jolies scènes spectaculaires telles cette superbe et virevoltante course de tables.

Il y a comme toujours une grosse réserve sur les versions françaises des quelques courtes chansons qui ponctuent ce film, il y a d'ailleurs quelque chose de consternant à constater que depuis une quinzaine d'années, quel que soit le studio, il est si fréquents que les versions françaises sont si médiocres.

Ce film n'est probablement pas impérissable et n'apporte aucune révolution dans le monde de l'animation numérique, il promet juste un bon moment à qui prendra le temps de s'asseoir devant et permettra aux publics les plus jeunes de se faire une petite frayeur à moindre frais.
Jambalaya
7
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le 15 janv. 2013

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Jambalaya

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