Hôtel Transylvanie par Bingobingo

Il faut le savoir : dans ce film, la plupart des personnages adoptent du début à la fin un comportement hystérique, sous prétexte, sans doute, qu'il s'agit d'une comédie. Ce grand brassage d'air tente, selon moi en vain (n'est pas Tex Avery qui veut), de cacher une quasi totale absence de bons gags, et une "tout à fait totale" cette fois, absence de bon scénario. Ce film n'a rien à défendre, on assiste, dans un hôtel peuplé de monstres, aux préparatifs de la fête d'anniversaire de la jeune Mavis (118 ans, quand même). Un ado humain (grimaçant et niais) débarque dans cette assemblée comme un cheveu dans la soupe et provoque un joli boxon, car les êtres humains représentent l'ultime menace pour les monstres. Mais voilà, entre lui et la jeunette, c'est le coup de foudre (le "Zing"). C'est tout. Ben quoi, il doit quand même y avoir un ressort dramatique, dans tout ça, pour faire avancer le film ? Bah, pas vraiment. Au début il est déguisé et il craint qu'on ne découvre sa véritable nature humaine, ce qui nous vaut nombre de gesticulations et de grimaces apeurées ...Il y a bien feue l'épouse du comte Dracula, morte dans des conditions cruelles, mais on ne creuse guère plus. La petiote est désireuse de visiter le monde, et papa Dracula craint pour sa sécurité, mais comme il a conscience que sa fille doit bien commencer un jour par vivre sa vie, il la laisse s'envoler (au sens propre comme au figuré)… Il n'y a pas de "vilain" dans ce film. Ce qui n'est pas nécessairement un mal, mais comme cette oeuvre est déjà par ailleurs très vide, là on ressent vraiment un manque. Et puis il y a le détail qui tue. Dracula qui se balade en plein soleil (protégé par des capes…LOL dans ta gueule ! Même les rayons du soleil cessent de réfléchir, ou quoi ?), se transforme en chauve-souris et rattrape un Boeing en plein vol (oui, bien sûûr), malgré des ailes trouées ! Décidément, depuis Twilight, on ne respecte plus rien !
Le seul moment sympa ? Le passage avec une bébé loup-garou, mais cela ne dure que trente secondes. Bon allez, il y a un message de tolérance, certes consensuel, c'est toujours ça de pris, et puis je ne fais clairement pas partie du public-cible, donc si ça peut faire passer un bon moment aux moins de 12 ans, pourquoi pas.