Le meilleur des Marvel... hors Marvel

Hellboy est le fruit des amours d'un démon et d'une humaine, de l’imagination de Mike Mignola et de la volonté de Guillermo del Toro, belle et riche hérédité !

Le costaud rouge a été tiré des enfers par des nazis aux abois, lancés dans une quête « paranormale » d’armes de représailles (définitives). C’est un Grigori Raspoutine ressuscité d’entre les morts qui monte l’opération Ragnarök ; au programme, pas moins que l’ouverture des portes des enfers et l’apocalypse pour tous. L’opération est contrecarrée par de vaillants commandos américains et le bon professeur Bruttenholm hérite du bébé démon qu’il élèvera comme son fils.

Hellboy est un costaud insoumis, indestructible et immortel, revêche et jaloux. « Un chou, un nounours » dirait mon ado de fille. Créature infernale, il a rejoint le camp du bien, comme quoi, rien n’est jamais perdu. Liz, sa petite copine peine à maîtriser un pouvoir de boule de feu qui, jadis, couta la vie à sa famille, elle en conserve quelques séquelles psychologiques.

Les méchants sont réussis. Raspoutine est sombre et morbide à souhait, sa blonde fanatique est écervelée, le tueur de sable et de sabres semble tiré d’un vieux Tim Burton.

Guillermo del Toro n’abuse pas des effets spéciaux et ne sacrifie pas à la méga baston marvelienne finale. Il filme des combats brefs et variés. Les décors sont magnifiques, la ville est sale et glauque, les cavernes putrides et humides, le métro grince et les monstres sont chthoniens. L’esprit de Lovecraft habite del Toro et c’est beau.

Un seul regret, l’acolyte Abe Sapien est sous exploité. Nous retrouverons le frêle homme poisson avec d’autant plus de plaisir dans l‘opus 2.

Une étrange idée m’assaille... Hellboy se serait-il pas le meilleur film de super-héros des quinze dernières années ? Qu’en pensez-vous ?