Tourné il y a presque deux ans, "Hansel & Gretel : Chasseurs de sorcières " profite de la récente (et relative) notoriété de Jeremy Renner (merci "Avengers" et Jason Bourne : l'héritage) ainsi que de l'engouement d'Hollywood et du public pour les adaptations live de contes en tout genre pour sortie (enfin!) au cinéma. Ainsi après deux Blanche-Neige, un Alice, et alors qu'un Oz et un Jack sont actuellement en salles, le frère et la soeur les plus gourmands et les plus malchanceux de la littérature enfantine s'offrent une nouvelle vie sur grand écran dans cette version voulant que les jumeaux aient réussi à tuer la sorcière ayant essayé de les occire alors qu'ils n"étaient que des enfants. C'est ainsi qu'en grandissant, ils décidèrent de mettre cette aptitude particulière au service des plus offrants. Leur dernière affaire en date : des disparitions d'enfants qui auraient un lien avec une des plus terribles sorcières qu'ils n'aient jamais affronté.
Première qualité indéniable à accorder au film : ça ne se prend pas au sérieux. Au contraire de ses concurrents qui respectent plus ou moins le matériau d'origine, "Hansel & Gretel" se permet de créer de toutes pièces une histoire qui à l'origine n'existe pas. En résulte une aventure mélangeant action, fantastique, comédie et moments gores avec un certain brio. Non pas que le résultat déborde d'intelligence (personnages taillés à la serpe, psychologie de comptoir, scènes de combats où les sorcières font limite du kung-fu...), mais il en résulte un pop-corn movie débridé et réjouissant où scènes d'action et effusions de sang se marient à merveille. Ajoutez à ça de bons effets spéciaux, deux bons acteurs (crédibles à défaut d'avoir beaucoup de dialogues) et une 3D aux effets jaillissants sympas et vous obtenez un bon divertissement dont pourrait rougir un certain Van Helsing.
EN BREF : Assumant son côté fun et salle gosse, "Hansel & Gretel" est une bonne surprise auquel il ne manquerait qu'un réalisateur plus expérimenté, à même de mieux diriger ses acteurs et d'insuffler un réel souffle épique. De là, à bouder son plaisir...