Oui, le jeu de mot est naze. Le film lui est assez remarquable. Il joue finement sur deux tableaux, enquête policière et satire sociale. L’enquête est bien conduite, avec l’emploi du fusil de tchekov, ressort narratif tellement employé ici que les scénaristes pourraient ouvrir une armurerie. peu importe, c’est très réjouissant de comprendre que tel indice a été placé là volontairement, comme un des éléments d’une construction complexe. Et puis j’adore l’emploi, à un certain moment du film, de flash-back soigneusement mis en scène qui permettent d’affiner la perception, de voir la réalité d’une autre manière. Vraiment, je me suis éclaté.
Mais le plus beau, c’est qu’il ne s’agit pas d’une enquête policière, du moins pas véritablement. Le réalisateur choisit d’ailleurs nettement son camp lorsque benoit blanc crame le truc en deux secondes, en révélant les tenants et aboutissants de ce qui devait être le grand mystère policier. ça n’empêchera pas qu’il y ait encore des surprises, mais le propos est clairement celui d’une satire féroce des pseudo leaders et influenceurs du monde moderne. Et de ce point de vue, c’est un vrai jeu de massacre qui m’a évoqué chabrol. Et l’inspecteur lavardin.
Non mais sérieusement, quel plaisir de regarder ces cons marcher sur leurs lacets, de voir leurs petites médiocrités et de se dire que sans doute, la réalité n’est pas loin.
À voir absolument.