Saturday Dancing Night

Honnêtement, j'ai regardé ce film pour deux raisons: la première: Julianne Hough (mon dieu qu'elle est jolie ahah) et la seconde, parce que je suis tombé dessus par hasard et que j'adore le film original. On se retrouve donc avec un film qui reprend presque plan pour plan le film original à la différence que celui-ci offre une mise en situation contemporaine mais aussi, des petites variations appréciables à l'histoire de base. Les choix musicaux sont également actualisés. On peut donc se poser la question de l'intérêt d'un tel remake, et cela est parfaitement légitime. Dans un sens, ce film n'apporte rien à l'oeuvre original mais, il possède sa propre identité qui lui permet d'exister, non pas en tant que simple remake, mais en tant que film.

Le film est réalisé par un nom peu connu du cinéma: Craig Brewer qui est surtout connu pour son travail de scénariste. Il n'y a pas grand chose à dire sur lui dans un sens mais, on ne peut pas nier le fait qu'il est particulièrement habile dans sa manière de filmer. L'une des forces de ce film réside dans le fait que la caméra est très agile quand il s'agit de filmer les scènes de danse: Il y a vraiment une volonté de rendre celle-ci aérienne, on a presque l'impression que certains plans sont filmés au drone et pourtant, c'est bien une caméra. Et dans un autre sens, le reste des séquences qui ne touchent pas à la musique, à la danse ou bien à de la vitesse de manière générale sont ultra clichés: le plan du baiser sous le soleil couchant bon on le connait, c'est du classique pur. Mais, il faut noter cette volonté de vraiment filmer la danse comme un personnage vivant et mouvant. Cela rappelle beaucoup les plans utilisés dans les shows télévisés qui parlent de danse.

Cependant, le film possède une zone d'ombre et pas des moindres: ** Kenny Wormaid** est un danseur de renom et très talentueux, je l'admets mais, en matière de cinéma, pfff c'est vraiment dur. Une scène très importante du film est celle du discours devant le conseil municipal. Pour le coup, il a toujours ce sourire en coin qui fait de lui un personnage casse burne. Je trouve dommage qu'il n'ait pas réussi à faire mieux que cela. Le reste du casting est plutôt bon, mention spéciale à Miles Teller qui est génial vraiment.

Le film reprend beaucoup de scène culte du film de Herbert Ross mais, là où il est intéressant, c'est qu'il propose une version remaniée de l'histoire. Le héros ne danse pas sur la chanson de Bonnie Tyler mais sur une chanson plus violente et pour le coup, à ce moment-là, Kenny Wormaid est vraiment excellent. Là où je veux en venir c'est qu'à la différence où le premier film était aussi une performance d'acteur, ici, le film est une performance de danseur. C'est le corps, à travers la danse, qui exprime les pulsions, les sentiments, la force des personnages. Le film met vraiment en avant cet aspect-là au détriment du jeu de ses acteurs. Cela créé un paradoxe car dans un sens, le corps fait partie de la performance d'acteur (Joaquin Phoenix en Joker en est une belle preuve).

Ce remake est vraiment magnifiquement filmé et met vraiment en avant la danse, le corps de ses personnages. C'est un honnête divertissement qui plaira au fan de danse mais pas nécessairement au adepte de comédie musicale.