Critique n°240: " On m'appelle Bodhi"

Je l'ai vu deux fois déjà, en avant-première et le jour de sa sortie et bah les deux fois j'ai pris une grosse claque en pleine figure. Ce film est extraordinaire et malheureusement, les gens vont tout de suite penser que c'est un remake du film de 1991 et ils auront raison et donc, ce sera un mauvais film car on ne retrouve pas la magie du premier volet de Katherine Bigelow. Pourtant, ce film présente de grandes qualités et je vais donc expliquer pourquoi ce film m'a beaucoup plu.

Pour commencer, j'ai vu le film de 1991, je l'avais trouvé excellent, notamment grâce à l'interprétation de regretté Patrick Swayze et pour un film de l'époque, il était impressionnant de réalisme. Voyant donc qu'une nouvelle version en préparation, je me suis d'abord dis " aie aie aie" puis, après le visionnage de la bande-annonce, j'ai changé d'avis. JE vais donc vous dire ce que j'attendais de ce film:

• Qu'il se démarque de la première version


• Qu'il m'en mette vraiment plein la vue

Et bien ces deux attentes ont été parfaitement rempli, le film se démarque plutôt bien de son aîné, on retrouve les mêmes personnages mais l'histoire diffère: on a plus affaire qu'à une bande de surfeur, on a affaire à des grands malades capables de pratiquer beaucoup plus de sport de l'extrême et surtout, qui ont un but différent. Réussir le 8 d'Ozaki, un grand défi pour montrer la beauté de la Terre mais également pour lui rendre tous ces bienfaits.

Une nouvelle fois, ce film prouve que le remake pose un réel problème: on ne veut pas qu'on touche à nos films cultes et pourtant, les grands studios continuent de nous pondre des remakes au fur et à mesure des années. Et bien, ici, pour moi ce n'est pas qu'un remake, même si la publicité autour du film vante le fait qu'il serait le digne héritier du bébé de Kathryn Bigelow. C'est une nouvelle vision de l'extrême, avec encore plus de cascades et d'images à couper le souffle. Comme le dis si bien Edgar Ramirez, ce film ne se veut pas être une copie du premier, il se veut apporter une vision nouvelle du mythe autour de ce film et finalement, on a l'impression de voir un documentaire à certains moments.

Du point de vue de l'image, on ne peut rien dire: le film nous en met plein la vue du début à la fin avec des scènes complètements ahurissantes comme les scènes de base-jump ou d'escalade libre, l'utilisation de la 3D fonctionne à merveille, le réalisateur Ercicson Core a vraiment chercher l'effet de profondeur pour toute les scènes de sports extrême.

Il y a eu un travail colossal pour ce film: l'équipe a tourné avec des professionnels de la discipline pour rendre les scènes encore plus réalistes et encore plus prenantes pour le spectateur. J'admire le travail effectué pour ce film surtout qu'il n'y a aucun fond vert et ça se voit, même si je pense que les vagues ont été quelques peu grossies pour l'occasion.

Côté casting, rien à dire, Edgar Ramirez est excellent et montre que sa condition physique est excellente, Luke Bracey est plutôt bon, même si on le sent plus crédible lorsqu'il joue dans les scènes de sports que dans les scène de police. Le seul point que je ne comprend pas, c'est la présence de Teresa Palmer, j'avoue ne pas comprendre son intérêt, probablement pour éviter la notion de machisme.

Ce nouveau Point Break m'a vraiment convaincu, il est prenant, impressionnant mais il est sur qu'il ne plaira pas au fan inconditionnel du premier volet car il diverge beaucoup trop de la version original. Pari réussi pour moi, un bon film.