Police des polices.

Réalisé par le cinéaste Georges Lautner (Les Tontons flingueurs, Le Professionnel), les dialogues savoureux coécrit par Michel Audiard (Les Morfalous) et Jean Herman (Le Guignolo). Un as de la police des polices adopte des méthodes de truand pour venir à bout d'une organisation criminelle, soupçonnée du double assassinat d'une call-girl et d'un policier.
Bébel au top de sa forme et de sa popularité, la légende dans l'un de ses meilleurs films toujours bien accompagné par ses camarades de choix, d'abord la ravissante Marie Laforêt (Les Morfalous, Le Pactole), Georges Géret (La Fiancée du pirate, L'Inconnu dans la maison), Jean-François Balmer (Peur sur la ville, Madame Bovary), Claude Brosset (L'Alpagueur, OSS 117 : Le Caire, nid d'espions), Julie Jezequel (L'Œil au beur(re) noir, Paddy), Tony Kendall (Le Corps et le Fouet, Le Guignolo), Michel Beaune (Courage fuyons, Le Solitaire), Catherine Lachens (Le Prix du danger, Pension complète), Venantino Venantini (Les Tontons flingueurs, Atomik Circus, le retour de James Bataille), Michel Galabru (Le Gendarme de Saint-Tropez, Kamikaze), Charles Gérard (L'aventure c'est l'aventure, L'Incorrigible) et la petite participation de Philippe Castelli (Les Tontons flingueurs, Le guignolo) et Maurice Auzel (L'Aîné des Ferchaux, Les Misérables).

Je vous répète que ce n'est pas ma voiture.

Stan Borowitz, de la Police des polices, est chargé d'enquêter sur la mort d'un commissaire niçois. En effet, se sachant impuissant à venger son collègue, le commissaire Grimaud a demandé l'aide des services parisiens. La ville n'est-elle pas sous la coupe des gangs de Théo Musart et d'Achille Volfoni ? Il semblerait même que des policiers soient impliqués dans divers trafics. Borowitz joue les touristes. Attaqué au bord de la route, il réagit violemment et se donne des airs de voyou. Pour infiltrer le milieu et tirer cette affaire au clair, il emploie les méthodes de ceux qu'il traque, sans omettre de prendre du bon temps avec une belle romancière délurée, Edmonde...

Celui qu’a des lunettes, c’est Rey. Le plus dangereux, c’est Rey. Le plus con, c’est Rey. L’autre, c’est Massard.

Lautner spécialiste de la comédie populaire à succès mitonne un film sur mesure pour l'icône Jean-Paul Belmondo, mêlant gouaille, cascade et autre morceaux de bravoure (la séquence de la tyrolienne lors de la scène de reconstitution de la police, la course-poursuite dans la voiture d'auto-école). Belmondo apporte son entrain et sa bonne humeur à une comédie policière décontractée.
On arrive à éviter les défauts des films suivants de la star concoctés avec cette formule, à savoir que si Bebel en fait déjà des tonnes, il ne tombe pas encore dans la caricature et arrive à rester sérieux quand l'intrigue s'en fait sentir.
Le dosage thriller, comédie et action se tient bien tout le long du film et le scénario comporte assez de rebondissements pour nous tenir en haleine.
Flic ou Voyou permet à l'acteur de briser un de ses records, c'est le premier Belmondo qui fait plus d'un million d'entrées à Paris. Le film est un carton avec plus de 3.9 millions d'entrées en France, 3 millions d'entrées en Allemagne, et un peu plus de 600 mille en Espagne.
40 ans plus tard, le film constitue toujours un sympathique divertissement.

Mme Langlois, deux bières du frigo.