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Eva en août présente la particularité d'avoir été coécrit par son réalisateur, Jonas Trueba, et son actrice principale, Itsaso Arana, omniprésente durant toute la durée du film. Celui-ci suit une jeune femme de 33 ans, au jour le jour, dans la première quinzaine d'août, au milieu de la touffeur de l'été madrilène. Le scénario, enrichi progresivement au fil du tournage, s'est nourri des fêtes organisées dans la capitale espagnole, en grande partie désertée par ses habitants. L'influence de la Nouvelle Vague française, et en particulier de Rohmer (Le rayon vert), est évidente dans ces pérégrinations qui ont un côté spontané et rafraîchissant indéniable. Nous suivons Eva au fil de ses rencontres, plus ou moins impromptues, sans pour autant que l'enjeu dépasse celui de la reconnexion de l'héroïne à elle-même. Le film a les défauts de ses qualités, il reste léger et instantané dans le double portrait d'une femme et d'une ville, comme en suspension en ce mois d'août. La durée du long-métrage est excessive et un montage resserré à 1h30 environ lui aurait sans doute donné une autre intensité, en gommant un certain nombre de scènes inutiles. A souligner cependant la qualité technique de l’œuvre, en particulier dans sa maîtrise sonore, lors des soirées bruyantes où musique et dialogues se superposent sans accrocs. Itsaso Arana est pour sa part impeccable en ingénue aux idées cependant bien arrêtées. Elle rappelle avec bonheur certaines figures marquantes du cinéma indépendant américain ou, encore une fois, de la Nouvelle Vague.

Cinephile-doux
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le 6 juil. 2020

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