Ces deux gamines intrépides et impertinentes, surtout Valérie, sont tellement drôles ! Et les parents sont pas mal non plus.


Je mettrais en avant les interprétations des acteurs de ce film, car c'est vraiment sa force :


Tout d'abord, il convient de commencer par les deux gamines car ce sont les personnages centraux.
Les jeunes actrices Juliette Gombert, qui interprète Rachel, et Anna Lemarchand qui joue Valérie, sont saisissantes de naturel, d’espièglerie. Leur complicité est non feinte.
De plus, le fait que ce film se déroule dans les années 80 m'a automatiquement rappelé ma propre enfance, surtout dans l'excellente scène très drôle où elles font un spectacle devant leurs parents, réinterprétant à leur sauce des extraits des meilleures films et séries de l'époque : Dallas, la Boum etc.


Ensuite, passons aux parents. Denis Podalydès campe un papa proche se sa fille, un peu dans la lune et qui va craquer pour Catherine, la maman de Valérie. Cette dernière est très finement interprété par Isabelle Carré, toujours rayonnante de fraîcheur. Quant à Agnès Jaoui, elle est excellente dans le rôle de la mère de Rachel, mère juive, possessive, qui va se remettre en cause quand son mari va courir jupon ailleurs.


Enfin, terminons par les personnages secondaires : la psychologue jouée par Isabella Rosselini, Judith Magre qui interprète la grand-mère de Rachel (virée de la maison de retraite car elle a sauté sur un pensionnaire) et Elsa Poivre qui joue la maîtresse sévère, dépassée par l'effronterie des deux fillettes mais qui cache bien son jeu (elle sera surprise par les filles, en train de se livrer à quelques ébats avec le prof de gym).


Evidemment, tous ces personnages sont un brin caricaturaux mais très drôles chacun à leur façon.


J'ai apprécié le langage peu châtié de Valérie qui initie Rachel à sa fantaisie. D'ailleurs la maman de Rachel ne peut pas s'empêcher de pouffer de rire devant le directeur de l'école, en pensant à ce qu'a dit sa fille, se moquant du nom de la nouvelle maîtresse.


A delà de cette désinvolture, le film permet quand même de nous poser certaines questions sur l'enfance, la perte, l’amitié, la fidélité. Il y a donc un juste équilibre entre comédie pure et drame.


Bref, voici un film plein de fraîcheur et de spontanéité. ça change un peu des sujets un peu lourds !

Créée

le 26 oct. 2015

Critique lue 659 fois

10 j'aime

12 commentaires

Critique lue 659 fois

10
12

D'autres avis sur Du vent dans mes mollets

Du vent dans mes mollets
chandleyr
9

Un vent de bonheur!

Parfois en allant voir un film en aveugles sur les conseils d’un ami, on met l’intégralité de ses doutes de côté. On se pose, on regarde, on attend et on déguste. Quand on en vient aux films avec des...

le 3 août 2012

17 j'aime

Du vent dans mes mollets
eloch
6

Si tu nous construisais une petite cuisine mon chéri ?

Le film est coloré, souvent drôle, assez vulgaire surtout dans la bouche de petites filles (oui, on est puritain par ici :D) et plutôt caricatural (propre certainement des comédies) mais il est pulsé...

le 24 août 2012

14 j'aime

7

Du vent dans mes mollets
EvyNadler
7

Pieds nus sur les limaces

J'avais rarement vu un film aussi beau et cruel à la fois sur l'amitié de deux jeunes filles, qui avant de s'opposer au monde impitoyable des adultes, s'aiment et affrontent les difficultés de...

le 19 mars 2016

13 j'aime

2

Du même critique

Antoinette dans les Cévennes
Elsa_la_Cinéphile
7

Clin d'œil à Rohmer ?

J'ai trouvé ce film très frais, et pas du tout surjoué. Laure Calamy y est formidable. Elle irradie tout de son sourire et de son naturel. Ses larmes et ses moments de désespoir sont émouvants. Elle...

le 20 sept. 2020

29 j'aime

22

37°2 le matin
Elsa_la_Cinéphile
7

Mi fugue mi raison

Et oui, il aura fallu que le réalisateur disparaisse et qu'Arte passe en hommage ce film jugé culte par beaucoup de personnes, pour que je le découvre enfin. Mon avis est mitigé. J'hésite entre une...

le 22 janv. 2022

25 j'aime

15

Fatima
Elsa_la_Cinéphile
9

Une mère-courage au grand jour

Philippe Faucon sait comme personne filmer les personnages féminins issus de l'immigration maghrébine, des quartiers populaires. Peut-être parce qu'il est fils et mari de femmes algériennes et qu'il...

le 23 oct. 2015

24 j'aime

18