For the dancing and the dreaming

Le premier film Dragon m’avait laissé avec des étoiles dans les yeux. Que ce soit l’histoire, l’animation ou le caractère des personnages tout dans ce film avait éveillé quelque chose en moi. Alors quand le deuxième volet de la trilogie fut annoncé croyez bien que j’ai un peu sautillé sur place.
Nous retrouvons donc Beurk, ses dragons et ses vikings, 5 ans après les faits du premier film. Tout ce petit monde vit maintenant en harmonie. Mais tout n’est pas rose car Harold se voit pressé par son père afin de devenir chef du village, tâche qu’il voit comme un fardeau et non comme un honneur. Lui préfère bien plus la liberté que lui procure Krokmou et la possibilité de parcourir le monde, de découvrir de nouveaux dragons et de nouvelles terres. D’ailleurs lors d’une expédition il découvre une nouvelle menace pesant sur le village.

J’ai un peu tendance à mesurer l’impact qu’un film d’animation a eu sur ma personne à la quantité de scènes qui ont réussi à hérisser les poils qui se trouvent sur mes bras. Dès la scène d’introduction mes yeux se sont remplis de larmes –je suis TRES émotive- et la chair de poule a couvert mon échine et mes avant-bras alors qu’un sourire stupide s’étendait sur mon visage. Bon, d’accord, j’ai du mal à être objective devant Dragon. Déjà, y’a des dragons, alors bon, ça part vainqueur avec moi, ensuite y’a des vikings et donc ça gagne encore plus de points et pour finir, y’a krokmou et ça putain ça déchire ! Et les dragons sont astucieusement mis à l’honneur dans le film en étant en permanence les acteurs de scénettes en arrière plan. Alors que des personnages humains discutent pour faire avancer l’intrigue, au fond et autour d’eux on peut voir les dragons interagir entre eux, faire des conneries et s’amuser les uns avec les autres sans pour autant gêner la compréhension de la scène. Ca, j’ai franchement kiffé.

Il faut avouer qu’en plus l’animation est belle. De plus j'ai particulièrement apprécié le fait que les 5 ans qui sépare les deux volets se voient sur le design des personnages. Du poil blanc dans la barbe de Stoick aux airs plus adultes de Harold et ses compagnons, il y a eu une évolution des personnages physiquement et cela est tout de même très chouette. La qualité est au rendez-vous et le rendu des cheveux, de l’eau etc… est vraiment superbe à voir. Un petit bémol peut-être en ce qui concerne la neige qui parfois fait un peu pâte à modeler, mais on ne peut pas tous arriver au niveau de Frozen –et c’est vraiment pinailler parce que ça reste vraiment beau-.

La trame de fond du film reste la même : faire comprendre aux enfants que tout les êtres vivants peuvent vivre ensemble et en harmonie si des efforts sont faits. Mais plus que cela il y a une jolie vision de l’animal sauvage qui ne fait pas les choses par méchanceté pure et dure mais parce que cela lui est nécessaire, par respect de la hiérarchie. Ce second volet continue dans cette voie en gardant ce message sous tendu, sans jamais l’annoncer de vive-voix –chose que j’aime bien, c’est bien de laisser aux enfants l’occasion de comprendre seul et de faire chacun sa propre idée-. De même la capacité des humains à pouvoir évoluer et à comprendre leurs erreurs sont mis en avant par l’arrivé d’un nouveau personnage mais je ne peux pas en dire plus sans spoiler.

Le pardon, la responsabilité et le fait de grandir sont aussi au cœur de ce second film. Et si beaucoup de gens lui ont reproché d’être trop prévisible et de s’appuyer bien plus que le premier sur des clichés je dois avouer que je n’ai pas vu venir de nombreux éléments scénaristiques. Certaines scènes sont tout de même particulièrement dures, et arrivent comme un choc. Et user de clichés dans un film pour enfants me parait nécessaire afin de leur donner des repères simples et faciles à identifier. Ils auront tout le temps de chercher à briser les codes lorsqu’ils seront adultes, codes que l’on ne peut briser que s’ils sont bien établit pour nous.

D’un point de vu musical, la soundtrack ne m’a laissé aucun souvenir, c’est triste mais c’est comme ça.

En bref : putain c’est bon ! Si j’ai trouvé une petite longueur vers la fin du film, le nombre d’étoiles que j’ai eu dans les yeux devant ce film rattrapent les petits défauts scénaristiques qui trainent par ci par là. Et puis y’a une jolie chanson chantée par Stoick et une autre personne et moi j’aime bien les jolies chansons.