Afin de retrouver un meurtrier qui a enlevé son ex-femme et sa fille, un flic burné fait appel à un tueur.
Philippe Setbon est davantage connu, en tout cas pour moi, parce qu'il participe au podcast cinéma de Jean Veber (le fils de), et auteur du seul livre français sur Charles Bronson, mais il ne faut pas oublier que c'est (c'était ?) un cinéaste, avec deux films à son actif, dont le second fut tourné aux Etats-Unis avec Jeff Goldblum. Ce premier, qui est dans la droite lignée des policiers français des années 1980, évite au moins la clause femme à poil, mais n'esquive pas vraiment la grossièreté, ni les morts gratuites.
J'aurais pu croire que Michel Sardou serait ridicule en flic à qui on ne la fait pas, et qui, ô geste rebelle, jette par terre un gobelet en plastique devant son supérieur, joué par Jean Barney : et l'empreinte écologique alors ? Mais la sobriété lui va bien, ce qui n'est pas le cas de son compère de tueur joué par un ridicule Roland Giraud où une de ses premières scènes nous le montre dans un Fight Club, et le pauvre n'est pas crédible.
Tout comme la mise en scène de Philippe Setbon, dont une bonne partie se déroule dans l'obscurité, notamment dans l'assaut dans un hôtel, où Sardou et Giraud doivent dessouder des gredins tous tarés. On y trouve aussi Marie-Anne Chazel qui avait oublié de payer son dernier tiers, et le résultat est plus consternant qu'autre chose, mais pas à cause de Michel Sardou comme on aurait pu s'y attendre. Aucune tension, un côté nanar, et le tour est joué...