Zombies avec comorbidités. Personnages atteints de diarrhée verbale. La ch(i)asse aux chieurs.

Pétarade de remarques vaporisées en forme de liste avec mini spoils (feront plus sens souvent à ceux qui ont vu le film):

  • j'ai revu le film de suite, ce qui ne m'était pas arrivé de bien longtemps (je conseille aussi 'L'origine du monde' du poilu Laurent Lafitte jouant aussi un zombie).
  • le film est moins scatophile que mon pauvre titre
  • il me rappelle que beaucoup de téléfilms et séries étaient en direct à la télé avant ma naissance, donc le direct dans cette histoire était monnaie courante et banal pour des acteurs comme par exemple Jean-le Roi Lion-Piat..
  • on a envie de revoir tout le début dés la fin: tout le début fait sens, ou autre sens...on jouit et jubile alors à comprendre que l'excellent réalisateur qui se révélait "bon acteur"(il bluffait même son copain Lyes Salem), ne jouait en fait pas, mais était en train de se lâcher. La scène revue avec les infos et les coulisses, reprend nouveau sens jouissif. C'est un Exutoire pour lui, un purgatoire pour ses acteurs, et jubilatoire pour nous.
  • Michel Hazanavicius se venge peut-être d'acteurs pénibles? ...fait il dire à Duris tout ce qu'il n'a pas pu dire par exemple à sa femme car il l'aime ? Une belle scène sur l'art de rendre inutile des fausses larmes!
  • moi qui liste mes scènes favorites de hors-champ, j'ai été au paradis du cinéphile...une orgie.
  • quand je repensais au film, il me donnait encore le sourire. Je me rappelle pourtant mes a-priori inquiets, non pas contre le cinéma Français (hostilité hélas bien trop courante), j'adore le cinéma Français (sauf ceux avec Benjamin Biolay...) mais j'avais des a-priori car j'avais aimé le film d'origine, que j'avais découvert sans rien en savoir, au point de presque l'abandonner lors de sa première partie et j'avais fini quasi la larme à l'oeil, tant c'était un bel hommage au cinéma mais surtout au travail d'équipe et la coopération, que nous rencontrons tous dans notre vie si on a de la chance.
  • je trouve sa version Française aussi plaisante, voire même, une première partie bien meilleure, sans doute car je parle la langue: me permettant d'apprécier des perles comme "Le krav-maga? Oui, c'est marrant, si tu aimes les arts martiaux."
  • mon personnage préféré est le petit rôle de celle qui veut porter la caméra: une vraie passionnée (************** nom de l'actrice à ajouter)
  • en mini reproche, je n'aime cependant pas trop que Michel Hazanavicius semble se moquer et ironiser de la lecture anti-capitaliste des films de zombie en la mettant dans la bouche d'un acteur condescendant, pédant et qui la caricature sans cesse...Finnegan Oldfield joue un acteur passionné mais qui se prend trop au sérieux...à force de vouloir souligner la lecture politique du film de zombie...le réalisateur donne alors l'impression d'ironiser trop sur cette lecture que j'aime; se moquer du genre quand on s'invite dans le genre n'est pas cool? Humour de droite? :-D
  • ils sont tous excellents mais j'ajoute mon inutile goutte à la pluie de louanges sur Romain Duris. Il ne semble ne pas avoir de distance avec ses personnages; on ne sent pas le filtre; on ne voit pas la feuille à cigarette , voire parfois le plexiglass entre lui et le personnage. Il est le personnage, il sonne si juste.
  • il est concurrencé par Bérénice Béjo que je soupçonne comme lui d'être aussi peut-être folle pour être aussi juste aussi ;-) ...j'entendais en promo à la radio que Michel Hazanavicius plaisantait en disant ne pas toujours savoir s'il la prendrait, qu'il cherchait des périphrases et subterfuges pour réussir à ne finalement pas l'employer sans que ça cause de divorce...genre "non, il n'y a pas de personnage pour toi cette fois, tu es au dessus " blah blah etc. Il serait bien bête et c'est elle qui lui fait une faveur aussi. Car c'est un stradivarius: on ne voit pas l'actrice mais que le personnage, même dans son oeil ou juste au son.
  • si je devais chercher la petite bêbête, je n'en dirais pas autant cette fois de Finnegan Oldfield que j'ai aimé ailleurs aussi mais, il m'a semblé moins à l'aise ici. Et je l'ai un peu vu, lui, et surtout entendu, derrière son personnage. Mais je suis un plouc de province, incapable de faire un milliardième de ce qu'il fait et ce qu'ils font, je ne crée rien à part mon caca du matin. Donc mon opinion compte peau de zob (et c'est pas parce que je le dis que c'est pas vrai)...
  • ...comme un débile, j'ai d'abord cru que Grég Gadebois jouait mal et n'aimait pas son rôle dans un film comme ça! Il est en fait très crédible, surtout sa tête et regard quand son personnage pourtant si motivé et sur le point de s'en sortir, entend le mot "Saké". On entend même un léger bing et son de cloche de boxe?. Boisson offerte par la productrice mais pour après le tournage.
  • #"On a mis du LGBT dans mon verre"...la scène où la maquilleuse s'émerveille de la technique de jeu de zombie de Gadebois en disant bravo, "c'est comme ça que tu vas le jouer?", alors qu'ils est juste en train de commencer un vrai coma éthylique ...ça m'a rappelé la scène dans Shaun of the dead où l'excellente Penelope Wilton est félicitée pour si bien imiter un zombie, alors qu'elle n'avait même pas encore commencé ou compris la question. C'était sa tête et expression habituelles (de zombie sociale).
  • je conseille aussi de revoir Raphaël Quenard, cette sorte d'algue d'eau douce à forme humaine, dans le court-métrage 'Les mauvais garçons'. Je soupçonne Michel Hazanavicius d'être jaloux de sa beauté, jeunesse et talent, pour lui avoir donné une scène détonante, qui pourrait tuer une carrière ou les rêves-éveillés de futurs réalisateurs tentant de se l'imaginer dans leur personnage mais ne pouvant plus s'enlever de la tête...justement la tête et les fausses dents du chieur, qu'il joue si bien ici.
  • Michel H se venge peut-être d'un harceleur du lycée qui ressemblait à Raphaël Quenard...ou alors il se venge des emmerdeurs de tournage qui ont des exigences et envoient des mails avec des listes concernant notamment "l'eau en bouteille"?...Mais Raphaël Quenard relève le défi à merveille et se remettra de ce rôle en dépit de ma logorrhée et diarrhée verbales. Le chieur a la chiasse.
  • la scène de répétition et la scène une minute avant le direct sont très émouvantes et tirent même les larmes: un bel hommage aux troupes, au travail d'équipe (hommage qu'on trouvait dans le film d'origine).
  • au passage, je redécouvre avec plaisir le titre du groupe The Fratellis, "Chelsea dagger".
  • j'aime quand on comprend que la maman a eu dans son passé d'actrice un épisode, une crise psychotique, qui a ruiné la famille en dommages et intérêts...le regard de Bérénice Béjo est si drôle. Alors que le sujet ne l'est pas. Romain Duris comprend que sa femme a quitté la réalité, qu'elle recommence à ne plus faire la différence..."ah non! pas encore! pas maintenant!". Le regard de Béjo m'a rappelé celui de Robert de Niro juste avant qu'il insère la seringue dans le cou de son beau-fils, Ben Stiller dans la série des Fockers ou son regard à la fin de sa menace et explication du cercle de confiance brisé, dans la cabine d'essayage. Des regards de déments mais en liberté de leur camisole.
  • Jean Pascal Zadi m'a fait éclater de rire...je me demande si c'est écrit ou improvisé...je les vois venir d'habitude mais là, ils m'ont cueilli...ce qui lui vient en tête quand soudain il voit le maigrichon Romain Duris mais en chemise à fleurs m'a fait éclater de rire: ..."on dirait Carlos qui a eu le chikungunya" (sic)
  • https://www.senscritique.com/top/les_meilleurs_films_de_zombies/767931
PierreAmo
8
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Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Les meilleurs films de zombies, Les films avec les meilleurs dialogues et Raphaël Quenard: ("sa première liste sur SC" ^^)

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le 21 avr. 2023

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PierreAmo

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