Personnage crée en 1932 sous la plume de Robert E. Howard, Conan le barbare est une des figures majeure de la fantasy. À l'origine héros de nouvelles publiées dans les magazines Weird Tales, il fut plus tard dérivé en romans, jeu de rôle, jeux vidéos et bien sûr en film. Et quel film, une oeuvre culte des années 80 qui a été un vrai plaisir à revoir !


Conan le Barbare est donc un film américano-hispano-mexicain sorti en 1982 et réalisé par John Milius. L'originalité de ce film c'est qu'il n'adapte aucune aventure écrite du héros, mais en crée une inédite. On y suit donc l'histoire de Conan (si jamais vous suivez pas), fils d'un forgeron et né dans les contrées du Nord de l'Hyborée. Après que sa famille ait été massacré, il devient esclave, puis gladiateur, voleur et enfin mercenaire, cherchant à venger la mort de sa famille perpétrée par l'ignoble sorcier Thulsa Doom.

Ainsi au programme, une quête épique qui concentre le meilleur des histoires écrites du héros : la bagarre et l'aventure.

Ce film est loin d'être parfait, mais on ne peut nier sa qualité. Après avoir lu une grande partie des histoires écrites du barbare, je trouve que cette aventure au cinéma a des avantages que les récits de Howard n'ont pas. Je ne dis pas que le film fait mieux que les récits d'origines, c'est juste différent. Là où le Conan des livres a endossé plusieurs rôles selon les époques, celui du film est un guerrier pur et dur, aussi féroce que rusé.

Aussi, j'ai dit plus haut que le film n'adapte aucun récit déjà existant. Ce n'est pas tout à fait vrai. On retrouve dans le film des éléments présents dans certaines nouvelles : la crucifixion de Conan, le combat contre le serpent ou encore l'infiltration dans la tour. C'est un best-of que nous offre John Milius ! En plus, l'univers est bien repecté, on entend des noms existants dans les livres, gage de qualité et de respect envers l'oeuvre originale.


Le gros régal avec ce film, c'est l'ambiance et l'esthétique. Les vastes plaines et les montagnes sont le décor parfait pour les aventures du guerrier ! Il y a peu de villes et de lieux civilisés, et beaucoup d'étendues sauvages qui rappellent qu'on a pas besoin de fond vert pour avoir de beaux décors.

Les constructions elles aussi sont vraiment classes, et semblent presque authentiques. Il va de même pour les costumes et les accessoires. J'insiste mais je trouve que ce film a vraiment une sacré touche visuelle, rien n'a l'air cheap ou mal fait malgré l'âge !......sauf peut-être l'épée qui ondule dans la neige au début mais on va dire qu'on a rien vu.

Dans la fantasy, l'esthétique est très importante. Que serait un monde féérique et épique sans lieux mythiques ? Et pour peupler ce monde féérique, il faut aussi des personnages et des histoires.


En ce qui concerne l'histoire globalement, elle est assez simple. C'est de la fantasy sans prise de tête, une histoire de vengeance et une quête de gloire, point barre. C'est les débuts de l'heroic fantasy, c'est simple et efficace.

Et c'est pareil pour les personnages : un voleur, un barbare, une guerrière, un magicien maléfique; sans être vraiment bien écrit, ces personnages ont leur charme. Thulsa Doom, incarné par James Earl Jones, est vraiment badass et est loin d'être bête et méchant. Préférant la magie et la persuasion plutôt qu'à la force brute, il est l'antithèse du guerrier musclé mais est aussi celui qui a engendré sa soif de vengeance. Un antagoniste charismatique et intéressant, qui manque pourtant un peu de scènes à lui.

Et bien sûr, en tête d'affiche, le grand et magnifique Arnold Schwarzenegger. Incarnant un barbare plus humble et moins grivois que son homologue des livres, il est vraiment taillé pour ce rôle. Littéralement. Vous n'allez pas me faire croire qu'il a été engagé pour ses talents d'acteur ! Enfin, je suis médisant, Schwarzy est loin d'être mauvais, on le sent à 200% comme toujours, crinière au vent et les muscles huilés.


Ce film a-t-il des défauts ? Personnellemnt je n'ai pas grand chose à lui reprocher. En le revoyant, je m'attendais à voir de quelque chose d'un peu nanardesque mais en fait non. Le film n'a rien de vraiment risible, que ce soit dans les accessoires ou dans le jeu des acteurs. Il s'en sort bien mieux que de nombreux navets de fantasy qui sortiront des années plus tard.

Le rythme est peut-être pas toujours bien géré, même si ça permet d'enrichir le caractère des personnages et l'histoire.


Jouissif, classe et épique, Conan le Barbare est un film culte au charme rétro que tous les amateurs de fantasy se doivent de voir. Rien que pour l'aspect "naturel" des décors et des effets spéciaux, ce film mérite plus d'intention que certains étrons sortis récemment.

Que vous ayez lu les aventures du Cimmérien ou non, regardez Conan pour combler votre soif d'aventure !

Arthur-Dunwich
8
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le 8 janv. 2023

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Arthur Dunwich

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