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Avis sur Close

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Dans son deuxième long métrage, Lukas Dhont privilégie les plans serrés au plus près des émotions de ses personnages. 

Le film se divise en deux parties, la deuxième moitié du film versant nettement dans le mélo/drame avec moins de subtilité cherchant à émouvoir à tout prix, à grands renforts de violons. 

Mais d’abord, Close ; titre très juste ici, pour évoquer l’amitié fusionnelle, très proche mais aussi le risque d’enfermement dans celle-ci. ; Close est un film sur l’adolescence, qui évite les écueils du genre et réussi par quelques scènes à nous présenter avec fluidité la relation entre les 2 adolescents, plus qu’amicale mais pas nécessairement amoureuse pour autant.

Ainsi, les amusements fougueux de Léo et Rémi, leur rapprochement initial dans le lit (auquel répondra leur éloignement dans l’herbe dans la seconde partie), leur première bagarre avec un sous texte homosexuel évident, l’on aurait bien imaginé dans un film avec des personnages plus âgés, les voir s’embrasser à la fin de ce corps à corps très physique.  

Mais leur amitié-amour se dégrade devant la peur du regard des autres de Léo et sa volonté de s’affirmer comme un homme, un vrai, par le sport notamment, jusqu’à une très belle scène de bagarre où Rémi (Gustav De Waele) explose totalement et magnifiquement, illustrant parfaitement le tournant amour-haine de leur relation.   

Mais là, c’est le drame.

Enfin le drame est déjà arrivé et après une dernière scène subtile, dans le bus entre sa mère (Léa Drucker très juste) et Léo, le film bascule dans un mélo plus convenu sur la deuil et la souffrance avec enchainement de séquences programmatiques. 

Les personnages (et leurs interprètes) restent justes, notamment Eden Dambrine et la dernière scène entre Léo et la mère de Remi, bien que grossier dans sa symbolique est suffisamment amené et interprété pour viser juste.

Enfin, après plusieurs scènes d’évitement, les chagrins se rencontrent et l’on imagine aisément que cela marque le début réel de la reconstruction.

Programmatique, mais touchant donc un minimum réussi, surtout grâce à la justesse des interprètes, Émilie Dequenne en tête évidemment. 

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