Otages de la douleur
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Remi sans famille
Remi et Leo sont inséparables : âgés de 12 ans, camarades de classe, chacun vibrant pour une passion précise : l’orchestre et le hockey, un lien fort va les unir, des jugements extérieurs décider du destin de Remi. Pour Leo, une épreuve à surmonter étant trop jeune.
Le voici ce grand prix cannois sur l’ouverture à l’autre et la fermeture aux autres. Y suspectant tout d’abord des interdits, l’expérience autorisée s’avère très forte.
Le lancement me faisait bien penser à la réalité de la situation mais je soupçonnais à tort des scènes pouvant choquer: il n’en est rien sur un plan pudique, incroyable force du film. Il s’agit de la transcription d’un seuil critique à ne pas franchir, le rejet.
Ce rejet qui détermine le destin de Remi nous frappe en plein cœur, encore plus si vous êtes parents, ce qui n’est pas mon cas.
Et à ce titre j’ai été impressionné par les réactions autour de moi prouvant que Dhont frappe juste : par cette incroyable métamorphose de Leo et sa manière d’appréhender la vie sans l’autre; par la puissante illustration de l’empathie à-travers le regard d’une mère endeuillée (magnifique Emilie Dequenne) dont la profession est le véritable motif de survie et un hommage indirect à l’ouverture avec cette superbe séquence finale qui résume parfaitement que la fermeture ne sera jamais une solution.
Magnifiquement filmé et avec des couleurs incroyablement riches, cette expérience va vous marquer.
A recommander vivement.
Créée
le 16 nov. 2022
Critique lue 9 fois
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