Charlot Vagabond par Maqroll
Sixième film tourné pour la Essanay, voilà peut-être le film qui a le plus fait pour le mythe de Charlot, le montrant dès la première scène sur la route et tel qu’en lui-même la mémoire du cinéma le conservera toujours : sans le sou, affamé, victime de toutes les fatalités mais toujours digne et s’adaptant à toutes les situations… Justement, en voici une sous la forme d’une jeune fille en détresse. Il la sauve en ridiculisant les trois gros malandrins qui en voulaient à sa bourse et en récompense est engagé par le père pour travailler à la ferme. Cette partie centrale où l’on voit Charlot garçon de ferme accumuler les maladresses (toujours au détriment des autres) est la plus faible, un peu répétitive et tirant en longueur. La conclusion est plus tonique, fin typique où Charlot se retrouve dépité mais pas amer et repart sur les routes avec sa dégaine caractéristique. Un très bon Charlot, même s’il n’égale pas les tout meilleurs du genre.