Coupez (par pitié)
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le 13 nov. 2023
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Dans un parallèle où on ne peut s’empêcher de penser à Ed Wood ou Shin'ichirô Ueda (Ne coupez pas ! repris par Hazanavicus avec Coupez !), Kim Jee-Woon met en scène une comédie sur les déboires d’un réalisateur un peu médiocre à la recherche de son chef d’œuvre, sous la censure et le contrôle étatique de la Corée du Sud des années 70.
On observe une large galerie de personnages plus ou moins haut en couleurs, où l’extrême professionnalisme des uns se confrontent à la vanité ou à l’absurdité des autres. Par moments, le réalisateur arrive à faire coïncider toute cette cacophonie et cet aréopage dans des instants comiques franchement hilarants et surprenants. L’irruption de France Gall (qui donne le titre de cette critique) en accompagnement du chaos est aussi incongrue que comique.
Le film interroge légèrement la notion d’artiste dans un système corseté ainsi que le besoin de reconnaissance et d’accomplissement, mais reste avant tout un petit film léger sur les péripéties du quotidien du cinéma. Un film sur la façon de faire des films, et une comédie qui plus est, un sujet et un traitement très largement utilisé. C’est presque devenu du fan service pour cinéphiles et cinéastes, et malheureusement, de moins en moins inventif. Le film souffre de grosses baisses de rythme, où on tourne en rond ou on piétine. Le scénario est relativement convenu en dehors de ses éclairs de grâce et cette progression par à-coups ne joue pas en sa faveur. L’ensemble cherche à tirer son épingle par son contexte historique et ses conséquences : une censure forte, pas de télécommunications, … mais ces prémices intéressantes ne suffisent pas dans la durée.
Le film se range donc dans les œuvres sympathiques et agréables à regarder, mais sans réelle puissance, sur un thème finalement un peu trop vu et revu sous le même angle.
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Créée
le 15 nov. 2023
Critique lue 10 fois
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