Le décollage était top, un teaser quasi parfait envoyant notre cosmonaute favori en orbite.
Depuis, j'avais un peu évité de regarder les bandes annonces et l'aperçu que j'en ai eu, pour contenter la jeunesse, ne laissait pas forcément présager que le meilleur par rapport au fantasme que pouvait procurer Toy Story.
Après un départ laborieux forçant un atterrissage sur LV-426 habité par des monstroplantes, on va basculer rapidement dans StarTrek 4 pour lancer le propos du film, les baleines.
Dès les premiers pas de Buzz sur ce nouveau territoire, le film s'encombre de lourdeurs administratives enchainant les acronymes clichés de notre époque.
Après quelques voyages approchant la vitesse de la lumière autour de l'étoile la plus proche, va se créer un délire multidimensionnel pour délivrer un twist malheureux dans sa forme et pas forcément engageant dans le fond.
A vrai dire, le film raconte un pan actuel de Pixar en opposant l'image que l'entreprise se donne actuellement à l'image un peu désuète de la lampe de bureau des débuts et tente de nous fourvoyer dans un pan obscur du coté clair de la force en tentant de dicter une vision meilleure sous le prétexte que la plus moderne serait la meilleure parce que, de son point de vue, plus tolérante.
En partant du principe que la saga Toy Story avait fait le tour de ce qu'un animé peut faire sur le thème de l'amitié et de la vie de groupe, l'attrait de Buzz l'éclair pouvait tenir sur la solitude du personnage, une inévitable progression à la Josey Wales et surtout une dualité plus subtile avec Zorg. Ce dernier, emportant finalement un capital d'empathie plus important que le héros malgré les mauvaises manières qui lui sont attribuées.