
Il y a peu, femme comblée d’un riche homme d’affaires, Jasmine est désormais livrée à elle-même, devant se résoudra à aller vivre chez sa sœur. Grandeur et décadence et choc des cultures sont au cœur du nouveau film de Woody Allen.
"Blue Jasmine" est un mélodrame, un film assez sombre qui n’épargne personne et surtout pas Jasmine, le personnage central interprété par une Cate Blanchett très hollywoodienne, à l’ancienne, très belle dans sa névrose, dans sa tristesse, qui contraste assez avec le personnage de Ginger (Sally Hawkins), sa sœur d’adoption, elle bien plus superficielle, de condition modeste, et qui donne lieu à de jolis échanges.
Woody Allen signe là un joli portrait de femmes, et en même temps une chronique sociale, alternant subtilement les allers et retours entre présent et passé, pour nous dévoiler au compte-goutte les raisons exactes ont qui conduit Jasmine à cette déchéance.
"Blue Jasmine" est un bon Woody Allen, loin de ses grands films de la fin des années 80, toujours très classique dans la forme, mais en tout cas bien meilleurs que les récents "To Rome with Love" et "Minuit à Paris".