On peut d'abord voir ce film comme une charge précise contre la superficialité de tout mode de vie mondain.
Une des plus belles scènes, d'ailleurs, est celle dans laquelle Cate Blanchett et son peut être futur nouveau mari se définissent en quelques phrases, qui ne reflètent absolument rien de ce qu'ils sont réellement. Elles ne servent qu'à indiquer à leur vis-à-vis ce qu'ils peuvent fournir dans le partenariat stratégique que représente à leurs yeux le mariage.
La proposition est à l'avenant. En substance : "J'ai déjà tout prévu, il ne reste plus que ton oui pour lancer la machine". Ce oui n'étant rien d'autre qu'une signature au bas d'un contrat prévoyant très précisément le rôle de chacun. Mais qui ne reflète encore une fois aucun sentiment.
Cate Blanchett est magnifique dans dans ce rôle schizophrène entre sa vie passée et sa vie rêvée. Cette vie reposait déjà sur une supercherie financière (Madoff like). Toute la subtilité de Woody Alllen consiste à faire un aller retour permanent entre cette supercherie objective et la supercherie des relations humaines de la upper class new yorkaise.
Nuance importante :
Ce film aurait pu mériter mieux, si la mise en scène avait permis au spectateur de mieux s'identifier au personnage principal.