Ray Garrison,commando d'élite de l'armée américaine,est assassiné par un terroriste qui tue également sa femme pour le même prix.Mais voilà qu'il se réveille post-mortem dans un mystérieux labo spécialisé dans les nanotechnologies que dirige le docteur Harting.Le scientifique a trouvé la formule miracle pour ressusciter les gens en trafiquant leur formule sanguine avec des nanites,ce qui décuple la force et les facultés cognitives des heureux réanimés et les transforme en machines de guerre invincibles.Mais Garrison s'échappe car il n'a qu'une idée en tête:retrouver et buter le salaud qui l'a privé de son épouse.Il y parvient mais on sent que quelque chose ne tourne pas rond dans cette histoire et que la vérité est ailleurs.Voilà encore un film à ajouter à la liste des victimes du Covid.Empêché de sortir en salles par les "mesures sanitaires",il finira en VOD,ce qui au vu de son niveau n'est pas plus mal.Il s'agit de l'adaptation d'un comics de chez Valiant dont s'inspirent les scénaristes Jeff Wadlow,qui avait écrit et réalisé le très bon "Kick-Ass 2",et Eric Heisserer.C'est réalisé par Dave Wilson,dont c'est pour l'heure le seul film.Le gars vient du jeu vidéo,où il opérait en tant que concepteur des effets visuels,ce qui n'est pas étonnant quand on voit la manière dont est filmé "Bloodshot",qui ressemble effectivement souvent à un game,tant dans l'esthétique que dans la gestion de l'action.On obtient in fine un mélange de SF et d'action violente s'apparentant à un "Total Recall" cuisiné à la sauce "Universal Soldier"-"Robocop".De belles références pour ce produit avarié qui démarre plutôt bien mais s'effondre rapidement sous le poids de sa consternante connerie.Comme d'hab on nous fourgue du bruit et de la fureur à haute dose,mais comme d'hab c'est atrocement mal foutu.Certaines scènes sont spectaculaires et la manoeuvre dont est victime le héros est astucieuse à la base,hélas l'ensemble est condamné par des CGI pas terribles,un montage épileptique et une image de jeu vidéo rendant les séquences illisibles.Quant au récit,il se perd dans un embrouillaminis technologique débile et absolument imbitable.On n'y comprend rien alors que ça repose sur un postulat simplet:un industriel utilise un pauvre type afin d'éliminer la concurrence dans le but de se faire un max de pognon.Les scènes sont répétitives et les agissements des uns et des autres peu clairs.On voit bien où ils veulent en venir mais on ne comprend pas comment ils font.Ca bidouille sec sur des ordis censés contrôler les évènements à distance mais rien n'est crédible.Un exemple au hasard,cette fin digne d'une autre galaxie:Ray périt dans une gigantesque explosion qu'il a provoquée,jusque-là c'est logique,et dans le plan suivant il se réveille en pleine forme et tout entier dans une caravane.Comment est-ce possible?Que pasa?Que tal Carmen?Où est donc Ornicar?Cherche pas à comprendre et retourne te coucher!Et il y a plein de moments de cet acabit dans ce fourre-tout psychédélique à la godille.Il faut croire que la carrière de Vin Diesel commence à vaciller pour qu'on le retrouve à la tête d'une telle purge mais son nom a dû convaincre la Columbia de produire le truc.Visiblement peu concerné,il adopte une face inexpressive d'un bout à l'autre en attendant l'heure de l'apéro.L'excellent Guy Pearce se démène vaillamment pour faire exister son Frankenstein de pacotille,sans résultat vraiment tangible.Ils ont dégoté une sacrée bonasse en la personne de la caliente Eiza Gonzalez,à propos de laquelle on se dit d'emblée que Vinnie va se la faire,ce qui évidemment arrivera.Toby Kebbell est très bien en terroriste sadique mais Alex Hernandez est ridicule en mercenaire très méchant qui arbore une gueule menaçante en permanence pour bien montrer qu'il est hargneux et félon.Lui,on se dit d'emblée que Diesel va se le faire,ce qui forcément surviendra.Pour ce qui est du regrettable Lamorne Morris,qui joue comme un babouin en rut,on se demande s'il a trop ingéré de jus de carotte ou s'il a sniffé les slips usagés de Biden.